Deux ans après avoir rejeté son offre d'aide financière, l'Etat angolais a fini par faire appel au Fonds monétaire internationale (FMI). Les autorités du pays ont en effet indiqué cette semaine avoir sollicité un prêt de 4,5 milliards de dollars de l'institution internationale. D'après le ministre angolais des Finances, Archer Mangueira, les négociations entre le FMI et l'Etat angolais concernant le déblocage des fonds démarreront en octobre prochain. «Ce programme élargi vise principalement à consolider l'ajustement fiscal», afin de «réduire le déficit budgétaire de 7% à 2017 à 3,4% en 2018», a expliqué le responsable angolais.
La demande d'aide au FMI illustre bien la conjoncture que traverse l'Angola depuis le début de la crise des prix du pétrole sur le marché international. Avec une économie non diversifiée et des recettes fortement dépendantes (à 70%) de la vente de pétrole brut (deuxième producteur en Afrique), le pays n'a pas pu supporter la chute des cours mondiaux et a vu ses finances décroître au plus bas avec un PIB enregistrant un recul de 0,7% en 2016.
Dans ses prévisions, l'institution de Bretton Woods a annoncé que la croissance économique angolaise devrait se situer cette année entre 1,5% et de 1,6%. Des performances insuffisantes, selon l'institution, pour prétendre à un redressement des finances et à une relance de l'économie, encore moins à la réduction du taux de chômage.
Des réformes encourageantes malgré tout
Succédant à l'ancien président, José Eduardo dos Santos, dont l'administration avait rejeté l'offre du FMI, le nouveau président Joao Lourenço élu il y a un an, a promis de réaliser un «miracle économique» en proposant une stratégie de relance l'économie. Ainsi, le nouveau gouvernement a lancé une série de réformes, notamment structurelles, avec pour objectif d'attirer les investissements étrangers. Mais ces réformes ne produisent pas de résultats immédiats.
Ces démarches du gouvernement auraient pourtant suffi à rassurer le FMI qui les a qualifiées d'initiatives «encourageantes». Dans un récent communiqué, l'institution a salué des «mesures importantes en vue d'améliorer la gouvernance et de restaurer la stabilité macroéconomique» et a annoncé qu'elle était «prête à aider» l'Angola à sortir de la crise.
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