Italie  : une aide d'un milliard d'euros pour le Maroc, l'Algérie et la Tunisie

Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini a annoncé que le gouvernement italien travaille actuellement sur un prochain déblocage d'une enveloppe de soutien à l'économie et au travail d'un montant d'un milliard d'euros en faveur du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie.
Matteo Salvini, ministre italien de l'Intérieur et également leader de la Ligue du Nord, parti d'extrême droite italien.
Matteo Salvini, ministre italien de l'Intérieur et également leader de la Ligue du Nord, parti d'extrême droite italien. (Crédits : Tony Gentile)

Très peu populaire au Maghreb en raison de ses positions vis-à-vis de l'immigration, le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, également leader de la Ligue du Nord, parti d'extrême droite italien, a annoncé sur son compte Twitter vendredi dernier sa prochaine visite en Afrique du Nord, mais aussi un soutien financier à l'économie et au travail de trois pays de la région.

«Je serai bientôt en Tunisie, au Maroc et en Algérie, je veux que l'Italie devienne protagoniste», a déclaré Matteo Salvini. «Nous sommes en train de préparer un projet qui prévoit au moins 1 milliard d'euros de soutien à l'économie et au travail dans ces pays», a-t-il poursuivi, ajoutant dans une posture beaucoup plus politique que «ce que n'a pas fait le Parti démocrate durant des années de gouvernement, la Ligue le fera».

Cette visite au Maghreb du ministre «anti-immigration» devrait être très suivie dans la région. En Algérie, où le gouvernement s'est fermement opposé à la construction de centres pour réfugiés, boudant au passage la proposition de l'Union européenne, Salvini reste très peu apprécié en tant que personnalité politique.

En Tunisie, sa réputation est pire. Pour des déclarations polémiques en juin dernier, le ministre italien est très mal perçu. «Il y a de plus en plus de migrants clandestins qui arrivent de Tunisie jusqu'ici [Italie]. Ce ne sont pas des réfugiés de guerre, mais bien souvent des délinquants et ex-détenus», avait déclaré le responsable alors qu'il visitait un centre d'enregistrement pour migrants à Palazzo en Sicile.

Mais Matteo Salvini qui a fait de la lutte anti-immigration, une promesse aux Italiens lors de la campagne électorale de mars dernier, ne compte pas non plus lâcher prise.

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Commentaire 1
à écrit le 06/08/2018 à 14:00
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Démarche intelligente du dirigeant italien, l'avantage d'un gouvernement non condamné au dogme néolibérale destructeur c'est que de nouvelles idées, enfin émergent et si elles ne fonctionnement pas on pourra en chercher d'autre contrairement au dogme...

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