Zimbabwe : Mnangagwa ordonne la privatisation partielle de 35 compagnies publiques

Le nouveau gouvernement zimbabwéen maintient sa ligne pro-business. En témoigne la décision du cabinet présidentiel d’ouvrir le capital de 35 entreprises publiques. Des privatisations partielles qui toucheront des opérateurs téléphoniques ou encore 17 mines d’or. La Présidence zimbabwéenne compte également fusionner au passage quelques services publics dont la Zimbabwe Investment Authority.
(Crédits : Reuters)

Le Zimbabwe envisage l'ouverture du capital de 35 entreprises publiques, dont des établissements de télécommunications et minières. Annoncée par Patrick Chinamasa, ministre des Finances zimbabwéen, cette mesure est une nouvelle étape du programme de relance économique du nouveau gouvernement en poste depuis novembre dernier.

Privatisation partielle

Selon le ministère des Finances, cette mesure a été ordonnée par le cabinet du président Mnangagwa pour préparer la vente partielle de parts d'une série d'entreprises publiques, connues localement sous le nom de compagnies parapubliques. Des cessions qui devraient se faire en impliquant des partenaires stratégiques et en introduisant des parts de capital sur la bourse locale.

L'offre de cession comprendra des entreprises comme les opérateurs mobile NetOne et Telecel, l'opérateur de téléphonie fixe TelOne, la banque d'épargne POSB qui sont tous détenus à 100% par l'Etat. Les actions de 17 unités minières gérés par le gouvernement devraient également voir leur capital ouvert aux investisseurs potentiels.

17 mines d'or dans le lot

Les sites miniers contrôlés par Harare sont en grande partie spécialisés dans la production aurifère et ont vu leur rythme d'exploitation se réduire au fil des ans, en raison du manque de capitaux et de problèmes de gestions, poussant même certaines unités à la fermeture. Pour Patrick Chinamasa, cette réforme du secteur parapublique vise à « améliorer la performance, la prestation de services et apporter plus d'ordres, de discipline et de rationalité au secteur dans son ensemble ».

Les ministères devront ainsi présenter des plans de privatisation au cabinet présidentiel pour chaque entité dont ils détiennent la tutelle et ce, dans un délai de 100 jours. Le gouvernement compte également transformer le statut de certains de ses établissements, des régulateurs deviendront ainsi des départements gouvernementaux, alors que d'autres fusionneront pour économiser des coûts et minimiser les lourdeurs bureaucratiques.

Parmi ces fusions programmées, le ministère des Finances n'a confirmé que le regroupement de la Special Economic Zones Authority avec trois autres administrations comparables, notamment la Zimbabwe Investment Authority pour fournir un guichet unique aux investisseurs. Ces mesures devraient encourager le retour des investisseurs au Zimbabwe, alors que des voix au sein du pays réclame une privatisation pure est simple de ses entreprises pour maximiser les retombées.

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