Le Millennium Challenge Corporation suspend son programme d'aide au Togo

Pour avoir accès à l'enveloppe de 35 millions de dollars promise dans le cadre de la mise en œuvre du programme Threshold du Millennium Challenge Corporation, le Togo devra trouver une issue à la crise qu'il connaît depuis août 2017. Une solution qui devrait passer par le dialogue politique entre pouvoir et opposition.
Jonathan Nash, CEO de Millennium Challenge Corporation Corporation (MCC), un organisme gouvernemental des Etats-Unis, créé par le Congrès américain en janvier 2004.
Jonathan Nash, CEO de Millennium Challenge Corporation Corporation (MCC), un organisme gouvernemental des Etats-Unis, créé par le Congrès américain en janvier 2004. (Crédits : MCC)

La crise sociopolitique que traverse le Togo depuis plus de 6 mois continue de faire de ravages sur le plan économique, après des milliards déjà perdus, selon les sources gouvernementales. Alors qu'un appui de 35 millions de dollars provenant de la mise en œuvre du programme Threshold du Millennium Challenge Corporation était déjà promis au pays, le PDG de l'agence américaine, Jonathan Nash, a annoncé le weekend dernier que pour jouir de ces fonds, le Togo devra trouver une solution à la crise sociopolitique en réussissant le dialogue politique entre pouvoir et opposition.

«En autonome dernier, nous avons finalisé les préparatifs pour ce programme au Togo. Cependant, compte tenu des problèmes sur le terrain et de l'évolution de la situation politique, notre conseil d'administration a décidé de reporter l'approbation du programme», a déclaré Jonathan Nash qui s'exprimait dans le cadre d'un échange avec le président Ghanéen Nana Akufo-Addo, médiateur de la crise au Togo.

A en croire le patron du MCC, son institution attend beaucoup de ce dialogue avant de poursuivre l'octroi de ses aides aux secteurs où elle intervient au Togo.
Entamées le 19 février dernier, les discussions entre pouvoir et opposition ont vite été suspendues, avant de reprendre le 23 février. Elles seront de nouveau suspendues et reportées sine die. Du côté du pouvoir, cet arrêt s'expliquerait par l'agenda chargé du médiateur Nana Akufo-Addo, en tournée aux Etats-Unis et en Allemagne jusqu'au 5 mars prochain. La presse locale, elle, dénonce déjà les positions trop rigides affichées des deux côtés et qui ne permettraient certainement pas d'enregistrer des avancées.

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