Gambie : Adama Barrow joue la carte chinoise

Le président gambien est rentré mardi à Banjul au terme d’une visite officielle de plus d’une semaine en Chine. L’occasion pour Adama Barrow de réaffirmer la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays mais aussi d’attirer des investisseurs chinois en Gambie. De Beijing, il est rentré avec plein de promesses et une subvention de 75 millions de dollars pour le financement de projet d’infrastructures.

C'est l'ancien président Yahya Jammeh qui en mars 2016 a décidé de mettre fin à une rupture diplomatique de 21 ans avec la Chine et c'est son tombeur Adama Barrow qui en tire les bénéfices. Le président gambien est en effet rentré mardi à Banjul après une visite d'Etat de plus d'une semaine à Beijing avec dans ses bagages 75 millions de dollars de subventions et des promesses d'investissements chinois dans son pays.

C'est à l'invitation de son homologue chinois Xi Jinping avec qui il s'est entretenu, que Barrow a effectué sa visite au cours de laquelle il a également rencontré d'autres personnalités de l'Empire du Milieu ainsi que des hommes d'affaires qui ont annoncés vouloir investir en Gambie. « La Chine souhaite renforcer la confiance mutuelle et développer la coopération dans tous les domaines » a ainsi commenté un haut responsable du ministère chinois des affaires étrangères en marge de la visite d'Etat. Un sentiment partagé par le chef de l'Etat gambien qui a qualifié son séjour « d'important » et des relations entre les deux pays de « mutuellement bénéfiques ».

Projets d'infrastructure

L'accord adossé à une subvention de 75 millions de dollars constitue donc un cadeau de bienvenu pour la Gambie, l'un des derniers Etats africains à rester jusqu'à l'année dernière sourds à la diplomatie du chéquier de la Chine.

Les fonds destinés à la Gambie seront affectés à des projets d'infrastructure et selon le président Barrow, une grande partie de l'enveloppe servira au financement de la construction d'un pont sur le point de passage de Fatoto-Passamas dans l'est du pays à 300 kilomètre de Banjul.

Les investisseurs publics comme privés chinois ont également exprimé leur volonté d'investir dans des secteurs stratégiques comme l'agriculture, l'énergie ou les infrastructures.

De bonnes nouvelles pour le président gambien qui multiplie les partenariats pour relever l'économie du pays depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017.

M. Barrow a également discuté des opportunités d'investissement avec des investisseurs potentiels en Chine, dans le cadre des efforts déployés par son gouvernement pour restaurer l'économie malmenée du pays.

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