La Chine vient de tendre la main au nouveau régime zimbabwéen, en accordant à Harare un prêt de 153 millions de dollars, destiné à l'agrandissement et à la rénovation de l'aéroport international de Harare de manière à attirer investisseurs et touristes.
Cette annonce viserait à conforter la position d'Emmerson Mnangagwa qui a fait de la reconstruction économique et du retour du Zimbabwe dans la communauté internationale son principal cheval de bataille. Pour Patrick Chinamasa, ministre des Finances, cette nouvelle représente le sérieux du nouveau gouvernement dans la réorganisation de l'économie.
«Cet accord signifie que nous sommes de retour dans les affaires pour renforcer la capacité d'honorer nos obligations non seulement envers la Chine, mais aussi envers nos créanciers internationaux», a avancé le ministre des Finances suite à la signature de l'accord de prêt avec Huang Ping, ambassadeur de Chine.
«Amis de tout temps»
Cet emprunt est remboursable sur 20 ans avec des taux d'intérêt de 2% par an et une période de grâce de 7 ans. Les deux pays ont également conclu deux autres accords portant sur des subventions de 60,48 millions de dollars pour la construction d'un nouveau Parlement et l'agrandissement de l'université de Harare.
Ces nouveaux prêts représentent une marque de soutien de la part de Pékin pour le nouveau régime alors que le Zimbabwe n'a toujours pas remboursé les prêts antérieurs concédés par les autorités chinoises. «Le gouvernement chinois comprend la situation économique que nous traversons. Nous sommes sous sanctions et n'avons aucune ligne de crédit entrant dans le pays. C'est pourquoi nous les appelons "amis de tout temps"», a rappelé Chinamasa.
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