L'enveloppe sera directement injectée dans les secteurs prioritaires de l'économie burkinabé. Estimé à 67 milliards de Fcfa, le financement va permettre d'appuyer les projets de développement sur lesquels repose principalement l'économie du pays. Le secteur agricole qui constitue une composante essentielle de l'économie du Burkina Faso et contribue pour plus de 35% au produit Intérieur Brut (PIB) du pays, se verra ainsi octroyer la part du lion de cet appui financier allemand.

Le secteur agricole au coeur de l'appui

L'objectif est de booter la production agricole largement dominée par les céréales sorgho, mil, maïs et riz et renforcer ainsi la sécurité alimentaire dans le pays des hommes intègres. Les populations qui vont bénéficier de ce financement vivent notamment dans la région du Sahel Burkina où le secteur agricole qui occupe plus de 80% de la population active. Dans ces zones rurales, les agriculteurs doivent faire face au quotidien à de nombreux défis. Parmi les contraintes qui bloquent le développement du secteur dans cette partie du pays, figurent la mauvaise répartition des terres, l'exploitation extensive des sols et l'insécurité. La plupart des terres ne sont plus fertiles et les attaques terroristes dans ces zones rurales font que les rendements sont toujours inférieurs aux résultats escomptés. Ainsi, la sécurité alimentaire n'est pas régulièrement assurée d'une année à l'autre. Il reste cependant une autre racine du mal à couper.

D'autres fonds sont prévus

Outre les secteurs de l'agriculture et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les secteurs de l'eau et l'assainissement, la décentralisation et le développement communal sont également visés par ce programme d'aide. Si la plus grosse part est allouée à l'agriculture, les secteurs précités ne sont pas pour autant marginalisés. Ils vont bénéficier eux aussi du financement allemand car outre cette enveloppe de 65 milliards Fcfa, l'Allemagne qui a récemment accordé un appui financier de 6,5 milliards Fcfa au Burkina pour la mise en œuvre du Projet d'amélioration de la productivité agricole par la conservation des eaux et des sols (PACES), sur la période 2017-2019, va mobiliser d'autres capitaux pour permettre de sauver des milliers d'hectares de terres agricoles menacées par la dégradation et l'appauvrissement et ainsi tenter de stabiliser la région.