Maroc : la BAD débloque 200 millions dollars pour le plan d'industrialisation

Réuni le 14 juillet à Abdijan, le Conseil d'administration de la BAD a donné son feu vert à un prêt de 200 millions de dollars en faveur du plan d’industrialisation du Maroc. Un financement qui ciblera notamment, l’amélioration du climat des affaires ou encore la dynamisation des exportations. La banque a également approuvé lors du même CA, un accord de participation aux risques en faveur du groupe BCP, d’un montant de 50 millions de dollars.
Amine Ater

Le conseil d'administration de la Banque africaine de Développement (BAD) vient d'approuver, ce vendredi 14 juillet, un prêt de 200 millions de dollars destiné au financement de la première phase du Programme d'appui à l'accélération de l'industrialisation au Maroc (PAAIM I).

Convergence des objectifs

Ce prêt devrait être alloué à l'amélioration de l'environnement des affaires, à la dynamisation des exportations ou encore le soutien du financement des activités industrielles qui assurent la promotion de l'entrepreneuriat féminin et le respect de l'environnement. Le soutien de la BAD au PAAIM s'explique par l'alignement de la feuille de route sur 2 des 5 priorités stratégiques fixées par le président de la banque panafricaine, à savoir « Industrialiser l'Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».

L'institution a par ailleurs maintenu son cadre d'intervention conformément à la stratégie-pays arrêtée en mars 2017 pour la période 2017-2021. En clair, les interventions de la BAD s'articuleront autour de « 2 piliers » : la promotion de l'industrialisation verte par les PME et le secteur exportateur ou encore l'amélioration des conditions de vie par l'emploi pour les jeunes et les femmes, notamment ceux vivant en zone rurale.

La BCP décroche un APR

Sur un tout autre registre, le CA de la BAD a également approuvé un accord de participation aux risques (APR), d'un montant de 50 millions de dollars américain, au profit du groupe marocain Banque centrale populaire (BCP).  Selon la BAD, ce programme de partage de risque (50/50), est en mesure de couvrir « un portefeuille de transactions à concurrence de 100 millions de dollars, soutenant ainsi l'équivalent de 700 millions de dollars en valeur cumulative pour les opérations commerciales intra-africaines pour une période de 3 ans ».

Cet APR devrait également permettre de répondre à la demande croissante exprimée par les marchés africains en matière de financement du commerce extérieur dans l'agroalimentaire, la santé, les services ou encore l'industrie. Pour la BAD, cet accord vise aussi à appuyer les exportateurs marocains, de manière à favoriser l'intégration régionale, le développement du secteur financier et contribuer à générer des recettes fiscales additionnelles pour différents Etats africains.

L'octroi de cet APR est également justifié par l'institution panafricaine par « le contexte actuel où la majorité des banques africaine disposent d'une faible capitalisation, limitant leur capacité à obtenir des lignes de financement auprès des banques internationales. Cette difficulté s'est accentuée avec le durcissement des exigences réglementaires en matières de fonds propres et de conformité, ce qui a conduit les banques internationales à réduire leurs engagements ainsi que le nombre de leurs correspondants en Afrique. Ce partenariat avec la BCP représente une réponse à cette problématique ».

Pour rappel, le partenariat entre la BAD et le Maroc compte à ce jour 32 opérations, totalisant 2,3 milliards d'euros d'engagements dans les secteurs des transports, de l'énergie, de l'eau et assainissement et de l'agriculture, dont 84% sont dédiés aux infrastructures.

Amine Ater

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