Enseignement supérieur : le fonds britannique Actis lance son réseau universitaire africain

Quelle voie choisir pour réussir ? Sur le continent africain, de nombreux défis sont à relever en matière d’enseignement supérieur notamment la gestion de l’arrivée massive des milliers de jeunes bacheliers chaque année dans le système éducatif. Une inquiétude d’une part pour les gouvernements africains, une véritable opportunité d’autre part pour les investisseurs étrangers de plus en plus nombreux en Afrique. En témoigne le lancement « du premier réseau panafricain d’enseignement privé » par le fonds d'investissement britannique Actis.

A côté des multinationales internationales comme la Banque mondiale qui investit dans l'enseignement supérieur 20 % de son budget, consacré à l'éducation en Afrique subsaharienne, les fonds privés étrangers n'hésitent plus à prendre la destination Afrique. Le fonds d'investissement britannique Actis, qui se positionne comme leader sur les marchés émergents notamment en Asie et en Amérique latine, a annoncé ce mardi 11 juillet à Londres, le lancement « du premier réseau panafricain d'enseignement privé » en Afrique.

Dénommé « Honoris United Universities », le réseau rassemble des institutions supérieures d'Afrique du Nord et d'Afrique du Sud et pose ainsi les fondements « d'une véritable intelligence collaborative à travers le continent », comme décrit dans le communiqué du fonds britannique qui totalise plus de 13 milliards de dollars investis.

Composé de sept institutions membres qui regroupent 27,000 étudiants, répartis sur 48 campus résidentiels ou urbains, centres d'apprentissage ou en ligne, dans 9 pays et 30 villes en Afrique, le réseau Honoris United Universities délivre plus de 100 diplômes dans les domaines des Sciences de la Santé, de l'Ingénierie, de l'IT entre autres filières.

Selon les membres fondateurs d'Honoris United Universities, le lancement de ce réseau en Afrique va permettre de répondre à un besoin spécifique : « former des leaders et des professionnels opérationnels, capables de réussir sur un continent en pleine expansion et d'avoir un impact sur les sociétés et les économies de demain ». Cependant, d'autres fonds sont nécessaires pour permettre à l'Afrique d'améliorer la qualité de son enseignement et retenir ses talents.

L'éducation, un secteur « attractif » en Afrique

L'Afrique compte aujourd'hui plus de 12 millions d'étudiants dans le cycle supérieur selon les dernières statistiques de l'UNESCO. La croissance des effectifs scolarisés est la plus forte dans le monde et devrait atteindre 10% cette année. Mais le taux d'accès à l'enseignement supérieur n'est que de 7 % en Afrique, contre 76 % dans les pays occidentaux. Résultat ? Le secteur est devenu porteur et attire de plus en plus d'investisseurs d'où la ruée des bailleurs étrangers.

Mais le secteur n'attire pas que des fonds d'investissements étrangers. Sur le continent, l'on compte plusieurs investisseurs locaux. Le sénégalais Amadou Diaw, fondateur de la première business school en Afrique de l'ouest francophone, ISM, est un exemple parmi d'autres. Et nombreuses sont les écoles privées qui poussent comme des champignons dans les pays africains. Dépassés par les défis de la démocratisation de l'enseignement supérieur et la professionnalisation des formations pour répondre correctement au besoin du marché du travail, les Etats africains sont obligés de céder du terrain au privé pour réduire l'inadéquation des compétences à l'environnement actuel et adopter l'offre de formation au marché de l'emploi d'aujourd'hui et de demain.

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