Afreximbank investit 500 millions de dollars en Gambie

Alors que sous le régime de Yahya Jammeh tous les bailleurs de fonds avaient laissé tomber la Gambie, l'engagement de l’Africain Export Import Bank laisse augurer d'un avenir meilleur pour les investissements dans le pays. Estimé à 500 millions de dollars, l’investissement d'Afreximbank est destiné aux secteurs clés de l’économie gambienne.
L'année dernière, l'Autorité des ports de Gambie (GPA) avait intensifié ses efforts pour sceller des partenariats public-privé afin de développer les infrastructures du port maritime de Banjul.

Une véritable impulsion économique pour un pays pauvre comme la Gambie. Le calendrier de cet investissement n'est pas encore clairement défini. Mais selon le président d'Afreximbank, Benedict Oramah, une équipe technique sera bientôt envoyée en Gambie pour que le financement destiné aux infrastructures, à l'agriculture et au tourisme, une fois décaissé, soit bien profitable aux deux millions d'habitants que compte le pays.

Retour des investisseurs ?

D'autres bailleurs sont prêts à s'engager en Gambie. Au mois de février dernier, l'Union européenne a promis au petit pays de l'Afrique de l'Ouest un paquet d'aide de 75 millions d'euros. C'est une marque de confiance de la part de l'UE à l'endroit du président Adama Borrow. En 2014, l'Union européenne avait gelé son aide à la Gambie après que le gouvernement de Jammeh ait interdit l'homosexualité dans le pays.

Cependant, si l'arrivée de l'actuel président au pouvoir rassure les investisseurs, il reste du chemin à faire pour la Gambie. Chez le voisin immédiat sénégalais, tout est à refaire. L'ancien président, exilé aujourd'hui en Guinée équatoriale, a laissé l'économie du pays assortie d'une dette de plus d'un milliard de dollars, plus que la production économique annuelle de la Gambie.

Mais tout n'est pas encore perdu., puisqu'il encore possible pour la Gambie de se rattraper. Pour ce faire et afin d'exploiter son potentiel, le pays doit forcément améliorer son climat des affaires. Selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), publié au mois de février dernier, «clarté, stabilité et prévisibilité sont des données essentielles pour les investisseurs».

Un climat des affaires à améliorer

Mais ce n'est pas tout. «Parmi les autres défis à relever figurent la simplification de la procédure de création des entreprises, la réforme de la législation fiscale, l'amélioration de l'accès à la terre et la suppression des obstacles au commerce», a encore ajouté le même document.

Autres facteurs freinant les investissements étrangers, la taille réduite et l'enclavement du pays, classé par la Banque mondiale à la 151e place de son classement Doing Business 2016, en recul par rapport à 2015.

Toutefois, l'expansion du seul port maritime du pays, prévue par l'African Export Import Bank et la construction du pont de Farafégné, une infrastructure financée par la BAD pour faciliter l'acheminement des marchandises jusqu'au Sénégal et au Mali, vont sans doute permettre à la Gambie de s'ouvrir davantage au monde.

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