Afrique du sud : cap vers Londres et New-York pour rassurer les investisseurs

Les autorités sud-africaines sont attendues la semaine prochaine à Londres, à New-York et à Boston. Conduite par le ministre des finances Pravin Gordhan, la délégation y rencontrera des investisseurs. Pendant ce temps, le pays se prépare à une émission d'obligations souveraines pour 2 milliards de dollars.
Pravin Gordhan, ministre des finances de l'Afrique du Sud, lors du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, le 19 janvier 2017.

Le gouvernement sud-africain sera en tournée de mobilisation la semaine prochaine. La délégation gouvernementale, guidée par le ministre des Finances Pravin Gordhan, sillonnera trois grandes villes occidentales, Londres, Boston et New-York. Selon des sources officielles, lors de cette tournée, les autorités de la nation Arc-en-ciel rencontreront des investisseurs. Il s'agit donc d'un road-show du gouvernement pour aller convaincre les investisseurs à tourner leur regard vers l'Afrique du sud. Le pays connait depuis un moment une crise politique et économique qui a créé une certaine inquiétude parmi les investisseurs, surtout qu'il a failli voir sa notation souveraine dégradée par les agences de notation internationales.

Aussi, le gouvernement a annoncé depuis le début de l'année 2017 une opération d'émission d'obligations souveraines pour 2 milliards de dollars. Selon le ministère des finances, les groupes bancaires Citi et Standard Bank devraient en être les chefs de file. Pour beaucoup d'observateurs, cette opération est un véritable test pour le pays constituant un signal essentiel quant à la perception de son économie sur le marché international des capitaux. Surtout dans un contexte où, la valeur de la prime des assurances sur une éventuelle défaillance (Credit Default Swap) de ses obligations souveraines arrivant à maturité sur une période de cinq ans, a augmenté de 15 points de base lundi dernier.

L'Afrique du sud bénéficie de la tendance actuelle

Malgré la situation actuelle, les autorités sud-africaines sont convaincues que la crise ne va pas perdurer. L'émission obligataire a beaucoup de chance de réussir compte tenu de la tendance actuelle en Afrique.

En effet, les obligations souveraines africaines attirent de nombreux investisseurs sur les différents marchés secondaires. Et particulièrement, les investisseurs s'appuient sur quelques fondamentaux. En tant que l'un des pays émergents du continent noir, l'Afrique du sud bénéficie ainsi d'un regain d'intérêt pour les produits financiers offerts. Cette situation a déjà profité à certains pays  comme l'Egypte et le Nigeria, qui ont pu réussir sur le marché des obligations.

Mais l'Afrique du sud devra aussi régler ses problèmes politiques qui ralentissent l'activité économique. Selon les chiffres de la Banque africaine de développement, la croissance économique réelle du pays a régressé de 1,3% en 2015 à moins de 0,5% en 2016. Une régression qui s'explique non seulement par la chute des cours des matières premières mais aussi et surtout par la multiplication des mouvements sociaux dans des secteurs stratégiques, mobilisés contre la gouvernance de Jacob Zuma qui ploie sous le poids de plusieurs accusations de corruption.

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