Zambie : Glencore réduit sa voilure et supprime 1400 emplois

Mopani Copper Mining, filiale de l’anglo-suisse Glenbcore, applique sa décision de fermeture de deux puits de la mine de Nkana à l'est du pays. Une manière pour le minier de redéfinir la carte de ses actifs afin de mieux se concentrer sur les activités les plus prometteuses en Zambie où l’on s’attend à une hausse des taxes locales.
(Crédits : Reuters)

Mopani Copper Mines, l'unité de Glencore en Zambie, a fermé deux puits à sa mine de Nkana, a annoncé hier jeudi la compagnie. L'on estime les pertes d'emplois potentiels liées à ces fermetures à 1 400 postes. Selon le management de la compagnie, les suppressions concernent surtout les prestataires externes et non les emplois directs de l'entreprise. Par cette décision, Mopani Copper Mines met un terme aux activités de deux unités non rentables afin d'affecter les fonds à d'autres projets d'expansion de la compagnie minière. Joignant la parole à l'acte, cette dernière a déclaré avoir signifié des avis de non-renouvellement de tous les contrats de services d'aide au développement dans les puits nord et centre de Mindola.

Remise en cause de la politique minière du pays

En Zambie, la détresse des employés miniers victimes du licenciement fait surtout l'affaire de l'opposition qui fustige la politique minière d'Edgar Lungu caractérisée par une forte pression fiscale sur les entreprises minières du pays. La Zambie est le second producteur africain de cuivre dont les revenus représentent au moins 70 % des recettes d'exportations. Le pays qui a voulu remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe de vente non remboursable s'est heurté à une vive opposition de la part des entreprises, surtout du secteur minier. Il a fini par reporter la décision, initialement prévue en avril dernier jusqu'au début de l'année 2020. Le report a été annoncé par le ministre de l'Economie et des finances vendredi 2 août, quelques jours avant la publication des résultats du premier semestre de Glencore.

Glencore qui a présenté ce jeudi 7 août ses résultats du deuxième trimestre avait donné le ton dans son communiqué.

«Notre activité de cuivre en Afrique n'a pas atteint la performance opérationnelle attendue. Nous avons entrepris de relever les défis de Katanga et de Mopani en apportant plusieurs changements de gestion et en supervisant un examen opérationnel détaillé axé sur de nombreuses améliorations pour parvenir à une production cohérente et rentable à pleine capacité», a déclaré Ivan Glasenberg, PDG de Glencore.

La société spécialisée dans la production de cuivre et de cobalt en Zambie estime que ses performances au premier semestre reflètent un contexte économique difficile pour leur gamme de produits de base, ainsi que des réductions de coûts d'exploitation et de coûts au sein de ses actifs de développement.

Lire aussi : En ballottage pour un prêt du FMI, la Zambie est déterminée à réduire son déficit budgétaire

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