Côte d’Ivoire : le secteur minier renoue avec la croissance

L’amélioration des rentrées issues de l’exploitation minière qui ont atteint la barre d'e un milliard de dollars en 2017 pourrait faire oublier au gouvernement ivoirien les résultats négatifs provoqués par la baisse des prix du cacao. Cette montée en régime s’explique notamment par l’impressionnante hausse de production de 146% de manganèse, l’amélioration de l’extraction d’or ou encore le redémarrage de l’exploitation de diamants.
En 2017, la production d'or en Côté d'Ivoire a réalisé un volume de 25 395 tonnes, avec une augmentation de 2,15% par rapport à l'année 2016.
En 2017, la production d'or en Côté d'Ivoire a réalisé un volume de 25 395 tonnes, avec une augmentation de 2,15% par rapport à l'année 2016. (Crédits : Reuters)

Le gouvernement ivoirien vient d'annoncer une augmentation du chiffre d'affaires du secteur minier de 11,5% en 2017. Cette amélioration s'explique par la hausse des exportations d'or, de manganèse et de nickel. «Le secteur minier a annoncé un chiffre d'affaires de 539 milliards de francs CFA (1,02 milliard de dollars, NDLR) en 2017, contre 483 milliards (913 millions de dollars, NLDR) en 2016», a précisé Bruno Nabagne Koné, porte-parole du gouvernement ivoirien.

Production à la hausse

Du côté de l'exploitation, la production de manganèse a bondi de 146%, atteignant 510 000 tonnes en 2017. La production d'or a de son côté atteint 25 395 tonnes lors de l'exercice précédent, soit une augmentation de 2,15% par rapport à 2016. Le nickel, dont l'exploitation a démarré en 2017, a vu sa production s'établir à 379 766 tonnes.

Le gouvernement ivoirien a également annoncé l'exportation de cinq cargaisons de diamants  d'une valeur totale de 11 156 carats en 2017. Ces expéditions ont ainsi rapporté quelque 2,1 millions de dollars. La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, cherche ainsi à développer son secteur minier, longtemps négligé afin de diversifier ses sources de revenus.

Le diamant à nouveau exploitable

D'un autre côté, l'activité diamantaire a repris en avril 2014, après la levée d'une interdiction internationale mise en place à cause des guerres et crises qui ont divisé le pays entre 2002 et 2011. La reprise des cours de minerais, conjuguée aux effets socioéconomiques à la récente baisse des prix du cacao, a fini par convaincre Yamoussoukro de la nécessité de diversifier son offre exportable en matières premières, d'autant plus que les activités de l'industrie de transformation restent limitées.

«Le secteur minier de notre pays a beaucoup de potentiel. Dans quelques années, la Côte d'Ivoire figurera parmi les producteurs de minéraux les plus importants du Continent», a avancé le porte-parole du gouvernement, en annonçant par la même occasion l'ouverture d'une mine d'or au nord du pays, par l'opérateur australien Perseus Mining Limited, dans les semaines à venir.

Le gouvernement ivoirien a également annoncé un investissement d'un peu plus de 378 millions de dollars (200 milliards de francs CFA) dans la mine d'or d'Ity. Située à l'ouest du pays, cette mine a connu un changement dans son tour de table en mars 2017, après la cession par l'Etat de 30% de ses parts au groupe canadien Endeavour Mining et à l'ex-international ivoirien Didier Drogba. D'autres projets seraient également en cours ou en phase de finalisation dans l'extraction de la bauxite, du nickel et du fer, selon le gouvernement.

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