Pétrole : l’Opep en négociation avec la Russie

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a récemment demandé aux pays non membres de réduire leur production de 500 000 barils par jour. En prélude de la réunion du 30 novembre, les négociations se poursuivre. Ce lundi, le ministre algérien de l’Energie, Noureddine Boutarfa, est actuellement en mode envoyé spécial à Moscou.
Le Secrétaire général de l'OPEP Mohammed Barkindo et le le ministre russe de l'Energie Alexander Novak, le 24 octobre à Vienne.

Le ministre algérien de l'Énergie, Noureddine Boutarfa s'est rendu, lundi 28 novembre à Moscou pour s'entretenir avec son homologue russe, Alexander Novak, a indiqué dimanche dans un communiqué le ministère algérien de l'Énergie. Une rencontre qui intervient dans le cadre des consultations entre l'Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole (OPEP) et non-OPEP, en vue de parvenir à un consensus lors de la réunion du cartel le 30 novembre à Vienne sur les modalités de mise en œuvre de l'accord d'Alger de façon à stabiliser les marchés pétroliers, d'après la même source.

Pour rappel, l'OPEP a décidé le 28 septembre à Alger d'envisager une réduction de sa production de pétrole entre 32,5 et 33 millions barils/jour. Le cartel a ensuite demandé aux pays non membres de diminuer leur production de 500 000 barils par jour, tel que révélé la semaine dernière.

Après Téhéran

Noureddine Boutarfa arrive ainsi en Russie au lendemain de son séjour hier, dimanche, à Téhéran où il a rencontré, dans le même cadre, son homologue iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh. Pour l'occasion, le ministre algérien a présenté la proposition de son pays de réduire la production de l'Organisation de 1,1 million barils/jour. Une proposition que la partie iranienne étudiera à Vienne, en Autriche.

A moins de 24 heures de la réunion tant attendue de l'Opep, le cartel poursuit les efforts pour arriver à un  accord. En visite le 13 novembre dernier à Alger, le ministre saoudien de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minières, Khalid Al-Falih s'est dit « optimiste ». Un optimisme qui gagne de plus en plus du terrain même chez les experts. Dans un entretien avec la Tribune Afrique ce week-end, le président de l'Association pour le développement de l'énergie en Afrique (ADEA) est estimé que même la réunion du 30 novembre n'aboutit pas, « il y aura forcément un accord très peu de temps après ».  «Tout simplement parce qu'actuellement, la baisse du prix du pétrole les conduits dans des situations financières extrêmement difficiles ou dans certains cas tout simplement catastrophiques », arguait-il.

Pour rappel, l'accord d'Alger et la rencontre OPEP et non-OPEP d'Istanbul (Turquie) le 13 octobre avaient donné un véritable coup de fouet aux prix du Brent qui ont grimpé jusqu'à près de 53 dollars/baril, un record pour 2016, avant de retomber à des niveaux plus bas suite notamment aux informations ayant circulé sur des tensions entre Riyad et Téhéran.

(Avec l'agence Xinhua)

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