La Bourse de Johannesburg fragilisée par les accusations de corruption sur Cyril Ramaphosa

Le scandale de corruption pesant sur le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déteint sur la Bourse de Johannesburg. Jeudi à l'ouverture, la monnaie nationale, le rand a démarré en baisse par rapport aux principales devises internationales, notamment le dollar américain, s'échangeant à 14,90 rands.
(Crédits : Reuters)

Si cette instabilité sur le marché ne semble pas surprendre outre mesure les analystes financiers, qui affirment qu'elle pourrait perdurer, elle intervient surtout dans un contexte assez difficile pour la nation arc-en-ciel. Le pays, déjà ébranlé par les profondes divisions qui minent l'ANC, le parti historique au pouvoir depuis 1997 et les récents déboires de Jacob Zuma, est confronté à une nouvelle affaire corruption au plus haut sommet.

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Le président récemment élu Cyril Ramaphosa, a été sommé par le "Protecteur Public" Busisiwe Mkhwebane, juriste indépendante chargée de contrôler les agissements des membres du gouvernement, de répondre aux conclusions d'une enquête sur des dons que le président aurait reçus pour financer sa campagne pour la présidence de l'ANC en 2017. Des dons reçus de Bosasa, une compagnie impliquée dans le versement de pots de vins à de hauts responsables.

Un dirigeant de l'entreprise en question a d'ailleurs affirmé avoir contribué à hauteur de 500.000 rands (environ 30.000 euros) à la campagne électorale qui a permis à Ramaphosa de prendre la présidence de l'ANC en décembre 2017. Si plusieurs formations politiques du pays et leaders d'opinion s'insurgent, estimant que le Chef de l'Etat a « violé » la constitution ou encore le code d'éthique, Cyril Ramaphosa dément et affirme son intention de coopérer pour que la lumière soit faite.

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Porté au pouvoir en février 2018 à la suite des fracassantes affaires de corruption qui ont éclaboussé son prédécesseur, Cyril Ramaphosa s'était justement engagé à nettoyer toute la classe politique sud-africaine de ses « affaires » et à éradiquer la corruption. Mal parti...

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