Nigeria : rien ne va plus pour la place de Lagos !

La Bourse de Lagos vient d’atteindre son niveau le plus bas en quatre mois, après la septième session consécutive de baisse ayant impacté notamment les titres bancaires et de biens de consommation. Une tendance qui a effrayé les investisseurs offshore et qui pourrait avoir des conséquences négatives sur les euro-obligations nigérianes.
(Crédits : DR.)

La place de Lagos vient d'atteindre son niveau le plus bas sur les quatre derniers mois, après la baisse des actions des banques et des biens de consommation. L'indice qui a ainsi chuté pour la septième session consécutive a repris du terrain à la clôture le vendredi 25 mai. Ce qui ne l'a pas empêché de clôturer avec une baisse de 1%, alors que les stocks ont enregistré une chute de 1,28% dans les transactions tardives, glissant à 39.213 points. Un niveau jamais vu depuis la sortie de récession en janvier dernier.

Désertion des investisseurs offshore

Cette tendance à la baisse s'est fait ressentir du côté des investisseurs offshore qui ont déserté les actifs locaux après que les rendements des bons du Trésor nigérians soient tombés à près de 12% contre 18% lors de la même période en 2017.

Cette baisse de rendements s'explique en partie par l'action gouvernementale visant à réduire les coûts d'emprunt et les hausses des taux d'intérêt américains. Les traders s'attendent à ce que cette tendance baissière se maintienne.

Crainte pour les euro-obligations

Un cas de figure qui pourrait déclencher une fuite de capitaux, ce qui par ricochet pourrait mettre le naira sous pression. Cette baisse de régime de la Bourse nigériane pourrait finir par mettre en péril les lancements futurs d'euro-obligations et faire grimper les taux d'intérêt de titres déjà écoulés. Le maintien de ce trend pourrait à terme mettre fin à l'engouement des investisseurs pour les obligations africaines et notamment nigérianes.

A la clôture de la journée du 25 mai, les actions ont chuté avec 41 sociétés en baisse contre 12 en progression. Des groupes comme Julius Berger et Transcorp ont ainsi encaissé une perte de 5%, alors que celle de Fidelity Bank a atteint les 7,7%. Cette méforme de la place de Lagos vient suite au ralentissement de la croissance nigériane au premier trimestre, et ce, malgré la hausse du secteur des hydrocarbures.

L'absence de résultats en termes de diversification économique, malgré tous les efforts consentis depuis 2015, pourrait être liée à cette morosité de la place financière nigériane. L'Exécutif vient de débloquer un budget record pour consolider la croissance, notamment des secteurs hors hydrocarbures.

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