Kenyatta confirme l’entrée en bourse de la National Oil Corp à Nairobi et Londres en 2019

La National Oil Corporation du Kenya, la compagnie pétrolière nationale, entrera en bourse à Nairobi et Londres en 2019. Le Président Uhuru Kenyatta profite de sa participation au sommet du Commonwealth pour faire avancer le dossier.
Ristel Tchounand
(Crédits : Twitter)

Le ministère de l'Energie du Kenya avait déjà fait mention de ce projet en novembre dernier. Le président de la République, Uhuru Kenyatta, vient de le confirmer. La National Oil Corporation du Kenya (NOCK) s'introduira sur la Nairobi Stock Exchange (NSE) et sur la London Stock Exchange (LES) en 2019, réaffirme dans un tweet ce mercredi matin Manoah Isipisu, Secrétaire à la communication porte-parole de la State House du Kenya qui accompagne le président de la République à Londres.

Kenyatta à la bourse de Londres

Uhuru Kenyatta est dans la capitale britannique pour prendre part au sommet du Commonwealth qui s'est ouvert hier, mardi 17 avril. Parallèlement il a dédié une partie de sa journée à la visite de la Bourse londonienne dont il ouvert la séance journalière, avant d'enchaîner les discussions avec les investisseurs pour la promotion du Big Four, sa stratégie post-électorale pour faire du Kenya une économie à revenu moyen à l'horizon 2022. C'est d'ailleurs dans la cadre de ce programme qu'il veut concrétiser l'entrée sur les places boursières de la compagnie pétrolière nationale.

«Au cours des cinq prochaines années, je mettrai toute l'énergie, le temps et les ressources de mon administration à la réussite du Big Four», déclarait Kenyatta lors de la dernière célébration de la fête nationale kényane en décembre dernier.

Fondée en 1981, la NOCK gère le pétrole, le gaz et les hydrocarbures du Kenya. Alors que pendant de nombreuses années, ses activités ont concerné des ressources importées, les multiples découvertes d'hydrocarbures depuis les années 2000 lui ont donné un nouvel élan. La plus spectaculaire est la découverte de pétrole brut faite par le britannique Tullow Oil en 2012 dans le Turkana, une région au nord-ouest du pays. Les premières exportations de ce pétrole sont prévues pour 2021 et son exploitation devrait rapporter annuellement 1 milliard de dollars au Kenya et améliorer les conditions de vie, selon la Banque mondiale, de plus de 900 000 personnes dans la région concernée.

D'importantes levées de fonds en vue

L'entrée en bourse de la NOCK à Nairobi et à Londres est motivée par la volonté de l'Etat kényan de lever des fonds importants pour financer ses investissements dans le secteur des hydrocarbures. En fait, Nairobi mesure le potentiel pétrolier de son sous-sol et se rêve déjà en pays producteur. Sauf que la brouille socio-politique qui entoure notamment le projet dans le Turkana grippe la machine. Un projet de loi sur le partage des bénéfices déjà voté au parlement oppose actuellement les populations locales et l'Etat, car actuellement bloqué au bureau du président de la République dont le parti voudrait couper en deux la part de 10% prévue pour les communautés locales.

En attendant, la London Stock Exchange se réjouit déjà d'accueillir prochainement en son sein la National Oil Corporation du Kenya. Cependant, plusieurs clauses restent à clarifier pour que l'entrée en bourse du pétrolier de l'Etat atteignent les objectifs escomptés.

Ristel Tchounand

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