Zimbabwe : les opérateurs miniers bientôt obligés d’être cotés à la Bourse de Harare

Avec les secondes réserves au niveau mondial de platine, Harare mise sur le secteur minier pour remettre sur pied son économie. Un objectif qui a poussé les autorités à lancer une réforme de son code minier qui devrait entre autres obliger les opérateurs présents dans le pays à être côté au Zimbabwe.
(Crédits : Reuters)

Le Zimbabwe s'apprête à réformer son code minier et compte imposer aux compagnies minières opérant dans le pays d'introduire la majorité de leurs actions a la bourse de Harare. « Aucun droit ou titre minier ne sera accordé ou émis à une société à moins que la majorité de ses actions ne soient cotées au Zimbabwe », précise-t-on du côté du gouvernement.

Harare en quête de liquidités

Pour les opérateurs déjà cotés dans des places hors du Zimbabwe, ils devront en informer le ministère des Mines. L'objectif de Harare est que 85% des fonds de compagnies exploitants les sous-sols zimbabwéens soient utilisés « exclusivement » pour développer le tissu économique local. Le Zimbabwe qui dispose des secondes plus grandes réserves de platine au monde après l'Afrique du Sud essaye de stimuler l'investissement depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmerson Mnangagwa.

Le platine et les diamants sont des postes d'exportations clés pour une économie zimbabwéenne en crise depuis le début des années 2000. Le Zimbabwe détient également d'importants gisements d'or, de chrome, de lithium, de charbon et de minerai de fer. Après le départ forcé de Robert Mugabe en novembre dernier, le gouvernement zimbabwéen multiplie les appels du pied aux opérateurs miniers internationaux pour redémarrer l'industrie et relancer au passage l'économie.

Diamant et platine en tête de gondole

Des opérateurs comme Anglo American Platinum et Impala Platinum Holdings qui sont déjà présents au Zimbabwe ont ralenti leur production au fur et à mesure que la situation économique au Zimbabwe devenait tendue et que l'accès aux devises se compliquait. Les entreprises exploitant le diamant et le platine sont par ailleurs déjà soumises à une participation locale de 51%.

« La tutelle aura le droit d'annuler tout droit ou titre minier dès qu'il sera prouvé que des informations ont été falsifiées », indique le projet de loi. D'ailleurs selon le texte en discussion, quiconque ne se conformera pas sera passible d'une amende équivalente à 100% des fonds recueillis sur la liste étrangère ou à des peines d'emprisonnement d'une durée maximale de 10 ans, voire les deux en même temps.

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