Algérie : le patronat sensibilise les start-ups au financement via la bourse

En 20 ans d’existence, la bourse d’Alger est restée l’une des plus petites places boursières du continent avec seulement cinq entreprises cotées. Pour la redynamiser, le patronat et les autorités boursières organisent un événement de sensibilisation et d’information en vue de promouvoir le financement des startups à travers le marché des capitaux.
Ristel Tchounand

Que représente le marché boursier pour le financement des jeunes pousses ? Comment peuvent-elle y mobiliser des fonds en vue d'accroître leur business ? Quels y sont leurs avantages ? ... Telles sont autant de questions qui seront abordées le jeudi 13 juillet prochain dans les locaux de l'Assemblée nationale populaire (APN) à Alger, dans le cadre de la conférence organisée par la section jeune du Forum des Chefs d'Entreprises (Jil'FCE) -principale organisation patronale algérienne- en partenariat avec la bourse d'Alger et la Wilaya d'Alger.

Placé sous le thème : « La bourse d'Alger et les start-ups », l'événement se veut sensibilisateur et informateur pour les start-ups algériennes quant à l'alternative que représente le marché boursier pour le financement de leurs activités.

Lancée en 1997, la bourse d'Alger est restée en 20 ans l'une des plus petites places africaines, avec seulement cinq entreprises cotée. Selon les experts, cela est dû à la sur-liquidité qu'a connu le secteur bancaire local au début des années 2000 qui poussait les banques à octroyer aux entreprises des crédits à des taux bonifiés.

Dynamiser la bourse, l'enjeu !

Au regard de la dominance des petites et moyennes entreprises (PME) dans le tissu économique national, les autorités de tutelle ont voulu tenter la piste d'une offre dédiée en créant, en 2012, un compartiment exclusivement réservé aux PME, avec des conditions plus souples. Mais en cinq ans, la place n'a jamais réussi à séduire une seule entreprise de cette catégorie. Dans un entretien avec Econostrum en décembre dernier, le directeur général de la Société de gestion de la Bourse des Valeurs (SGBV), Yazid Benmouhoud, expliquait cette situation par le fait que la plupart des PME algériennes « restent des entreprises familiales qui ne souhaitent pas libérer leur capital ». Et d'ajouter: « pourtant, dans beaucoup d'entre elles, les fondateurs ont atteint un âge où ils doivent passer le flambeau. Le meilleur moyen pour pérenniser leurs entreprises reste la bourse ».

Avec le récent boom des start-ups, les autorités boursières ainsi que le patronat algérien pensent qu'il y a une possibilité de changer la donne.

« L'enjeu aujourd'hui est de dynamiser la bourse d'Alger par les start-ups et offrir à celles-ci une source de financement alternatif », explique à La Tribune Afrique Mohamed Skander, président de la Jil'FCE.

Au cours de la conférence la semaine prochaine, Jil'FCE signera une convention avec la Bourse d'Alger afin de promouvoir le financement par le marché des capitaux auprès de ses membres. « Les startups les plus prometteuses seront invitées à introduire en bourse une partie de leur capital », précise-t-il.

Ristel Tchounand

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Commentaire 1
à écrit le 07/07/2017 à 19:14
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Monsieur, Profitant de cette initiative concernant l'adhésion des sociétés pour une souscription à la bourse, je souhaiterais que dans l'intérêts des adhérents un peu plus de clarté, afin de mieux assimiler quels sont les sociètés qui peuven...

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