Bourse : Au Maroc, la CEDEAO accélère son intégration régionale

La Bourse des valeurs mobilières de Casablanca a accueilli ce jeudi 20 octobre la 8ème session du Conseil du « West African Capital Markets Integration Council » (WACMIC). Avec le Maroc qui a rejoint ce Conseil en mars dernier, les pays de la CEDEAO entendent unir leurs forces afin de bâtir une intégration financière régionale forte qui multiplie les chances de financement pour les entreprises. Détails.
Ristel Tchounand
Le 20 octobre à Casablanca, les membre du « West African Capital Markets Integration Council » se sont mobilisés pour renforcer l'intégration financière régionale des pays de la CEDEAO.

Capitaliser sur les ressources communes afin de favoriser la réalisation et la pérennité des entreprises en Afrique de l'Ouest, ainsi pourrait-on résumer la démarche du Maroc et des pays de la CEDEAO. En effet, la Bourse de Casablanca a accueilli ce jeudi 20 octobre la 8ème session du Conseil du « West African Capital Markets Integration Council » (WACMIC), l'organe directeur de l'intégration des marchés de capitaux ouest-africains. Une première pour ce pays d'Afrique du Nord qui a rejoint ledit conseil en mars 2016.  « Le Maroc n'est certes pas membre de la CEDEAO, mais nous croyons au potentiel de développement de la CEDEAO et nous voulons y contribuer d'autant que les banques marocaines sont de plus en plus présentes dans la sous-région », a déclaré Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca.

Ouvrir les marchés

A l'ordre du jour de cette réunion qui s'est tenue à huit clos en présence des Bourses, brokers et dépositaires d'Afrique de l'Ouest et du Maroc : la nécessité d'une intégration profonde pour la construction d'une place financière régionale. « Il s'agit pour nous, entre autres, d'ouvrir nos marchés de telle sorte que les entreprises des différents pays de la région puissent y trouver du financement », a expliqué Ekow Afedzie, Directeur général de Ghana Stock Exchange.

Et d'après le Conseil, les bénéfices de cette intégration financière régionale seraient multiples : une cotation sur un marché plus étendu, une visibilité accrue des sociétés cotées, des levées de ressources disponibles sur un marché plus large, ainsi que l'accroissement des possibilités de placement et du nombre de titres en circulation. Et tout cela contribuera à propulser la place et les marchés financiers de la région.

Une charte en cours de préparation

Créé en 2013, le WACMIC rassemble les Commissions des valeurs mobilières et les Bourses de valeurs mobilières de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), du Ghana, du Nigeria, de la Sierra Leone et du Cap Vert. C'est au total 273 sociétés cotées, soit 76,89 milliards de dollars US de capitalisation boursière. Il s'agit du second marché financier en Afrique après le Johannesburg Stock Exchange.

Pour mémoire, le processus d'intégration des marchés financiers, dont il a la mission, est en phase d'accélération depuis le début de cette année, afin de doter à brève échéance la région d'un outil plus large et plus performant de financement à long terme de nos économies. Selon M. Afedzie, une charte est en cours de préparation afin de définir le cadre de cette intégration financière. Une tâche qui, d'après la Bourse de Casablanca, n'est certes pas aisée, mais réalisable. « Construire une intégration régionale forte n'est pas une tâche facile. Si ensemble nous mettons en place des techniques simples, nous pouvons y arriver », a déclaré M. Hajji.

Ristel Tchounand

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Commentaire 1
à écrit le 21/10/2016 à 10:07
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Tiens tiens mon commentaire sur le Maroc ici n'a pas été validé, on ne peut pas exprimer de commentaires sur votre dernier article concernant ce pays, une protection de l’actionnariat envers les tyrans ? Merci de diffuser au moins ce lien je ne v...

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