Finance  : la digitalisation sera bénéfique à l'Afrique et au Moyen-Orient d'ici à 2025

Intervenant dans le cadre du Forum du crowdfunding en Afrique à Dakar au Sénégal ce jeudi 15 novembre 2018, le co-président de Financement participatif Afrique et Méditerranée, Thameur Hemdane citant une étude du cabinet Mckinsey, a indiqué que la digitalisation de la finance sera bénéfique à l'Afrique et au Moyen-Orient d'ici 2025.
D'ici à 2025, 400 millions de personnes seront nouvellement incluses dans le système financier en Afrique et au Moyen-Orient.

La digitalisation de la finance sera bénéfique pour l'Afrique d'ici 2025. C'est le co-président de Financement participatif Afrique et Méditerranée, Thameur Hemdane, qui l'a annoncé ce jeudi 15 novembre alors qu'il s'exprimait lors du Forum du crowdfunding en Afrique dans la capitale sénégalaise, Dakar, axé sur le thème de «l'innovation financière au service du développement».

Le responsable qui citait un rapport d'étude du cabinet McKinsey a expliqué que la digitalisation favorisera l'inclusion de plusieurs millions de personnes dans le système financier : «La digitalisation de la finance sera bénéfique pour l'Afrique et le Moyen-Orient d'ici 2025, car 400 millions de personnes seront nouvellement incluses dans le système financier», a exactement déclaré l'expert sur les questions financières. Le responsable a ajouté ensuite qu'il y aura «758 milliards de dollars de nouveaux dépôts. 448 milliards de dollars de nouveaux crédits seront octroyés aux PME et aux individus. La réduction des dépenses publiques et de l'évasion fiscale pour les Etats s'élèvera à 20 milliards de dollars par an».

Des réformes pour booster la digitalisation

La digitalisation de la finance comme évoquée par Hemdane est une priorité pour les institutions financières internationales, dont la Banque mondiale (BM). Intervenant par la même occasion, Laurent Gonnet, spécialiste principal du secteur financier à la BM qui a passé en revue les réformes en gestation afin de booster la digitalisation de la finance en Afrique et au Moyen-Orient, a expliqué que «quelqu'un qui a un compte Orange Money au Sénégal doit pouvoir faire une transaction avec une personne ayant un compte bancaire en Côte d'Ivoire. Ainsi, l'intégration régionale prendra corps et la concurrence existera entre les opérateurs de téléphonie mobile et les banques». Cette réforme développera donc l'usage de la monnaie électronique. C'est la raison pour laquelle, «la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest s'est fixé un horizon de 2 ans pour que cette interopérabilité soit une réalité», a-t-il dit.

Dans son intervention, Laurent Gonnet a également évoqué le règlement relatif aux moyens de paiement. Selon lui, il urge de moderniser ce règlement afin de donner la possibilité de jouir des opportunités offertes par la digitalisation. Le régime des intermédiaires en opérations de banque «sera probablement au cœur d'une petite révolution bancaire», a-t-il ajouté évoquant ainsi l'expansion «phénoménale» des opérateurs de réseaux mobiles basée sur des agents de distribution qui inondent le marché financier. «Les banques n'ont qu'une seule possibilité : l'ouverture d'une agence. On voudrait leur offrir la possibilité de recruter des agents qui pourraient jouer le rôle de distributeur de produits. La Banque mondiale et la Banque centrale travaillent actuellement sur le régime des intermédiaires en opérations de banque», a indiqué l'expert de l'institution financière.

La Banco Postal comme exemple, les Fintech comme moteur

«Le digital prendra une plus grande ampleur dans le secteur bancaire, mais les banques ne sont pas encore outillées en la matière pour toucher les masses avec l'ouverture de comptes pas chers dans les contrées reculées», a déploré Laurent Gonnet. Pour remédier à cette situation, l'expert de la BM a recommandé aux institutions financières du continent africain et du Moyen-Orient de s'inspirer du cas de la Banco Postal d'Angola qui «a bénéficié d'un nouveau régime réglementaire pour avoir des agents de distribution en lieu et place des succursales».

Gonnet a également espérer que «d'ici six mois, voire un an, un accord sur le cadre réglementaire des Fintech» verra le jour afin de favoriser l'émergence de ces dernières sur le Continent pour appuyer les Banques dans le processus de digitalisation de la finance.

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