Le Zimbabwe et Afreximbank sont en négociation autour d'une ligne de garantie de 1,5 milliard de dollars qui sera destinée à assurer la protection des fonds des investisseurs étrangers. Des pourparlers qui ont été annoncés par la Banque centrale Zimbabwéenne.
Mnangagwa continue son opération de charme
Cette ligne vise comme son nom l'indique à rassurer les investisseurs potentiels désireux de prospecter au Zimbabwe et s'inscrit dans la politique promue par le président Emmerson Mnangagwa qui a accédé au pouvoir en novembre dernier à la suite d'une coup de force militaire ou "transition assistée", comme il la qualifie, qui a forcé la démission de Robert Mugabe.
Depuis, le nouvel homme fort de Harare tente de rassurer et séduire les investisseurs étrangers, allant jusqu'à présider la délégation zimbabwéenne lors du dernier forum de Davos. Le chef d'Etat a selon la banque centrale réussi à décrocher une facilité de 400 millions de dollars pour assurer le paiement des importations critiques et permettre aux investisseurs de rapatrier leurs fonds en cas de besoin.
Plier la page des fermiers blancs
La Banque centrale a également annoncé une série de mesures susceptibles de renforcer l'économie, notamment via un soutien financier accru aux petits exploitants d'or et aux producteurs de tabac. Ces deux produits génèrent les revenus d'exportation les plus élevés du pays. L'établissement compte également se concentrer sur la réduction des emprunts du gouvernement auprès de la Banque centrale elle-même et du reste du secteur bancaire.
Le gouvernement zimbabwéen a pour rappel un découvert de 1,2 milliard de dollars au lieu des 800 millions de dollars permis par la loi. Le nouveau régime a par ailleurs débuté sa campagne de charme à l'international en émettant en janvier dernier des baux de 99 ans aux fermiers blancs, mettant fin à la différenciation qui existait sous Mugabe entre fermiers blancs et noirs.
L'exécutif envisage également d'établir un tribunal spécial pour déterminer la valeur des indemnisations qui seront versés aux fermiers blancs qui ont été chassés de leur terres au début des années 2000. A l'époque, toutes les contestations légales des fermiers blancs ont été déboutés par la justice, vu que selon la constitution du Zimbabwe, toutes les terres agricoles appartiennent à l'Etat.
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