L’Afreximbank promet 1,5 milliard de dollars à Mnangagwa

Après Pékin, c’est au tour de l’Afreximbank d’apporter son soutien au nouvel homme fort du Zimbabwe. La banque panafricaine s’est engagé à débloquer 1,5 milliard de dollars pour accompagner la relance économique voulue par Emmerson Mnangagwa, dont 150 millions devraient être débloqués en urgence pour les banques zimbabwéennes.
Amine Ater

L'Afreximbank vient de signifier sa confiance au nouveau régime zimbabwéen, comme en témoigne la promesse faite par la banque à Harare de débloquer en sa faveur 1,5 milliard de dollars de nouveaux prêts et de garanties financières. Bien que cela soit une promesse, cette annonce devrait conforter encore plus le président par intérim Emmerson Mnangagwa sur le plan intérieur.

L'allié inconditionnel

Au pouvoir depuis un mois, le nouvel homme fort de Harare a fait de la relance économique du Zimbabwe son principal cheval de bataille. Un chantier considérable sachant que le pays n'émet plus de monnaie après avoir usé et abusé de la planche à billet et enregistre un taux de chômage supérieur à 80%. D'ailleurs, la relation entre Afreximbank ne date pas de la « transition assistée » qui a débouché sur la démission de Robert Mugabe en novembre dernier.

La banque panafricaine est l'unique prêteur international ayant soutenu le Zimbabwe lors des 37 ans de règne de Mugabe, alors que le FMI et la Banque mondiale ont coupé toutes relations depuis les manquements de Harare à ses obligations en 1999. L'Afreximbank a déjà fait savoir son intention de débloquer en urgence une enveloppe de 150 millions de dollars en faveur des établissements bancaires zimbabwéens.

Une ardoise de plus de 7 milliards de dollars

« Nous avons également discuté d'un certain nombre d'autres domaines qui impliquent un investissement supplémentaire de notre pour quelque chose qui sera de l'ordre 1 à 1,5 milliard de dollars et qui inclura certains types de garanties pour encourager les investisseurs à venir au Zimbabwe. Nous voulons nous assurer que nous soutenons la stabilisation de l'économie, ce qui signifie fournir des liquidités pour s'assurer que la situation où les gens se précipitent à chaque fois pour chercher de l'argent est traitée », a précisé Okey Oramah, PDG de l'Afreximbank en marge d'une réunion avec le président Mnangagwa.

Le groupe a pour rappel débloqué 600 millions de dollars en faveur du Zimbabwe en août dernier, quelques mois avant l'éviction de Mugabe pour permettre au pays de payer ses importations. Auxquels se sont ajoutés 300 millions de dollars alloués à l'impression « d'obligations », une sorte de monnaie qui correspond officiellement au dollar. La dette extérieure du Zimbabwe était estimée à plus de 7 milliards de dollars en septembre dernier, s'y ajoutent 1,8 milliard de dollars d'arriérés réclamés par le duo FMI/B.M.

Cette décision de l'Afreximbank vient après l'annonce faite par Mnangagwa de démarrer le dédommagement des fermiers blancs expropriés au début des années 2.000. En plus de la banque panafricaine, un autre allié inconditionnel du Zimbabwe, la Chine a apporté son soutien au nouveau président en s'engageant à financer l'extension de l'aéroport international de Harare.

Amine Ater

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