La banque britannique Barclays met fin à une histoire africaine qui remonte à 1925

Le clap de fin des opérations de Barclays en Afrique a été programmé pour le 5 décembre prochain par le management du groupe. La banque cédera ainsi 7% du capital de Barclays Africa, soit la vente de la dernière part cessible du tour de table de son ex-filiale. Cette opération mettra ainsi fin à 90 ans de présence en Afrique de la banque qui s’est définitivement tournée vers les marchés nord-américains et britannique.
Amine Ater
Barclays s'apprête à mettre fin à plus 90 ans de présence en Afrique en cédant les 7% restants de sa participation dans Barlcays Africa le 5 décembre prochain.

La banque anglaise Barclays s'apprête à mettre fin à ses activités en Afrique en cédant une partie qui reste de sa participation dans son ex-filiale Barclays Africa basée à Johannesburg. La vente de 7% du capitale de l'établissement bancaire sud-africain prévue pour le 5 décembre prochain représentera la dernière cession dans le processus de désengagement du continent mené par Barclays. Cette cession mettra ainsi fin à plus de 90 ans de présence du géant bancaire londonien en Afrique. En 1925, Barclays se développe fortement à l'international quand Colonial Bank, Anglo Egyptian Bank et National Bank of South Africa fusionnent pour former Barclays International. Cette année marque ainsi le début de son aventure en Afrique.

Le management du groupe a annoncé qu'après cette cession, sa participation dans son ex-division africaine serait de 14,9%. Cette opération actera la cession des dernières parts cessibles de la banque dans le capital de Barclays Africa. La direction de l'établissement a également assuré qu'après cette vente elle aura rempli un de ses objectifs à long termes et ne procédera à aucune autre opération par la suite.

Désengagement à tous prix

Barlcays avait annoncé en mars 2016 qu'elle se séparerait de la majeure partie de sa participation dans le tour de table de Barclays Africa qui était de 62%. Le management s'était donné à l'époque un délai de 2 à 3 ans pour réaliser ce retrait « tactique » qui vise à permettre à Barclays de recentrer sa stratégie sur les marchés nord-américains et britannique. Ces cessions voulues par Jes Staley, directeur général de Barclays ne se sont pas déroulées sans accrocs, en témoigne les 1,34 milliard d'euros de pertes enregistrées au premier semestre 2017, suite à la vente de 33% du capital de Barclays Africa.

Le désengagement de la banque britannique s'est également étendu aux reste de ses filiales dans le continent notamment au Nigeria et en Egypte. La vente de 100% du capital cette dernière au marocain Attijariwafa Bank aurait rapporté 500 millions de dollars à Barclays.

Ce retrait s'est effectué dans un contexte délicat pour Barclays qui a été éclaboussé par le scandale de manipulation des cours du rand. Barclays a également dû s'acquitter de 5,4 millions de dollars d'amende pour sa collaboration dans le trucage des cours de la devise sud-africaine.

Amine Ater

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