Afrique du Sud : l'Etat et la FNB s’allient pour renforcer l’actionnariat noir dans l'industrie

Le gouvernement sud-africain semble plus que jamais décidé à faciliter l’éclosion et le renforcement d’entreprises contrôlées par des investisseurs noirs. En témoigne l’accord conclu dans ce sens entre l’Etat sud-africain et la First National Bank. Les deux partenaires devraient ainsi offrir toute une batterie d’incitatifs aux investisseurs noirs et par ricochet changer le tissu économique hérité de l’apartheid.

Le gouvernement sud-africain et la First National Bank (FNB) viennent de conclure un engagement visant à améliorer l'accès au financement pour les industriels noirs. Une mesure qui devrait permettre aux autorités sud-africaines d'accélérer la transformation économique accélérée notamment en terme de redistribution des richesses et de représentativité d'investisseurs noirs dans un tissu économique qui reste presque inchangé depuis l'apartheid.

Changer la composition démographique du secteur industriel

Cet accord conclu entre le ministère du Commerce et de l'Industrie et la FNB permettra également aux deux entités de mettre en place un canal de communication qui facilitera l'échange d'informations sur les produits et incitatifs offerts par la tutelle. Des packages du ministère qui devraient être commercialisés via le réseau FNB. Le ministère s'est engagé pour sa part à assurer de meilleures évaluations pour les demandes de soutiens financiers de la banque.

Par cet accord, l'Etat cherche dans un premier temps à améliorer l'accès au financement en faveur des entreprises manufacturières, puis à favoriser l'apparition de nouveaux acteurs économiques de manière à modifier la composition démographique du secteur industriel sud-africain. Pour la FNB, cette alliance avec le gouvernement lui permettra de toucher un grand nombre d'entreprises « admissibles et déjà défavorisées ».

Renforcer le Black Industrialist Scheme

La priorité pour le ministère est de donner un coup de fouet au programme Black Industrialist Scheme (BIS), censé servir de catalyseur aux entreprises qui ont été désavantagées durant l'apartheid et celles appartenant à des noirs. Le gouvernement sud-africain espère renverser l'équilibre des forces existant dans le monde économique via le BIS, en mettant au service des industriels noirs, les revenus tirés des taxes et la R&D disponible.

Depuis son lancement en 2016, le BIS a approuvé 52 demandes de soutien, soit une valeur en investissement projetée de 4,5 milliards de dollars. Une enveloppe qui, récession oblige, devra âtre cofinancée avec d'autres institutions financières. L'accord entre le ministère du Commerce et de l'Industrie et la FNB vient justement répondre à ce besoin de mutualiser l'effort financier. Ce rapprochement pourrait également être perçu comme une réponse aux opérateurs miniers qui s'opposent à la hausse de 26% à 30% de l'actionnariat noir dans leurs tours de table. En effet, l'un des reproches qui revient le plus reste le manque de mécanismes de financement pour l'augmentation du capital détenu par les investisseurs noirs.

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