Accusée de soutien étatique illégal durant l'Apartheid, Barclays Africa riposte !

Barclays Africa dément les accusations de l'agence anti-corruption sud-africaine qui affirme que le groupe bancaire sud-africain a indûment bénéficié d'un renflouement de 1,125 milliard de Rands (96,6 millions de dollars) durant la période sombre de l'apartheid.

Malgré les lourdes accusations qui la guettent, Barclays Africa compte bien se défendre. Après avoir été accusée d'avoir bénéficié d'un soutien étatique illégal de 1,125 milliard de Rands (96,6 millions de dollars) durant la période sombre de l'apartheid, la banque sud-africaine a annoncé sa volonté de se défendre auprès du Haute Cour de justice du pays. En fait, tout a commencé le lundi 19 juin quand « la protectrice publique », (la représentante de l'instance anti-corruption, Public Protector, en anglais) Busisiwe Mkhwebane a déclaré que Barclays Africa avait indubitablement bénéficié du soutien de l'État lors de son achat de Bankorp auprès de son actionnaire Sanlam en 1992. Bankorp que Barclays, appelée Absa à l'époque, avait acquis aurait bénéficié d'un soutien étatique. En termes simples, la banque aurait payé 1,23 milliard de rands pour une société qui avait reçu 1,5 milliard de la banque centrale.

Barclays a contesté la décision de l'autorité anti-corruption de rembourser au gouvernement les montants qui lui ont été versés, soit 1,125 milliards rand (86 millions de dollars), ou l'équivalent de 8 % de ses résultats annuels. « Cela est dû à de nombreuses fausses déclarations et inexactitudes factuelles qui constituent l'essentiel des constatations du Protector Public », a déclaré la banque basée à Johannesburg dans un communiqué publié mercredi. Dans un précédant communiqué paru lundi, Barclays Africa insiste qu'elle « a rempli toutes ses obligations à l'égard du prêt fourni par la Banque de réserve sud-africaine depuis octobre 1995 », et qu'elle nie avoir reçu 1,125 milliards de rands en tant qu'assistance illégale. Le dernier mot appartient désormais à la Haute cour de justice

Déjà dans la tourmente, Barclays Africa, dont l'action chute tous les jours depuis l'annonce du Public Protector, a encore perdu 0,4 % de sa valeur hier mercredi dans la Bourse de Johannesburg. En une année, la banque a glissé de 15 %, ce qui en fait le titre le moins performant sur l'indice des banques sud-africaines.

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