Attijariwafa bank, plus africaine que jamais !

Le groupe marocain Attijariwafa bank, vient de clôturer l’exercice 2016 dans le vert. La banque s’est montrée satisfaite du rendement de ses actifs continentaux, notamment en Afrique de l’Ouest. Là où les filiales d’Afrique centrale ont vu leurs résultats se contracter conjoncture oblige. Le groupe compte diversifier sa politique d’acquisition d’actifs grâce au soutien de sa maison mère, la SNI notamment en termes de transfert d’argent et d’assurance.
Amine Ater
" La priorité de notre dispositif d'acquisition vise à atteindre le top 3 dans chaque zone d'implantation", précise Mohamed El Kettani, PDG d'AWB

La banque marocaine Attijariwafa bank (AWB) vient de publier ses résultats pour l'exercice 2016. Le groupe qui se revendique comme premier opérateur bancaire et financier du Maghreb et de l'UEMOA (Union économique et Monétaire Ouest Africaine) ou encore comme acteur de référence de la zone CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale), a enregistré une année 2016 positive. En témoigne, un résultat net en progression de 6,7%, équivalent à 5,7 milliards de dirhams (531 millions d'euros).

Les acquisitions préférées aux prises de participations

Le groupe a ainsi enchaîné les acquisitions lors de l'exercice précédent, notamment en Egypte où l'opérateur marocain a profité de la restructuration en cours chez l'anglais Barclays pour ravir sa filiale égyptienne. AWB a également conclu un protocole d'accord portant sur l'acquisition d'une participation majoritaire dans le capital de la Cogebanque au Rwanda.

« Notre stratégie fondamentale est d'acquérir des actifs bancaires jugés sûrs, intéressants et qui nous donnent la possibilité d'intégrer le top 3. Il est impératif d'optimiser l'allocation des ressources, nous n'achetons pas des actifs pour simplement planter un drapeau sur une carte », précise Mohamed El Kettani, PDG d'Attijariwafa bank.

A ces deux opérations, s'ajoutent l'ouverture d'une filiale bancaire au Tchad prévue courant 2017. « Pour le Tchad, nous avons opté pour le mode d'investissement greenfield vu que nous n'avons pas identifié d'opportunité d'acquisition intéressante. Cet investissement nous permettra surtout de profiter des synergies avec le Cameroun qu'offre le Tchad », explique le management d'AWB. Désireuse de diversifier ses actifs, la banque s'est alliée avec sa maison mère, la SNI pour financer son développement régional, notamment dans le métier de l'assurance.

Cap sur l'assurance et le transfert de fonds en 2017

Un renforcement qui sera mené sous la houlette de la holding OGM, qui contrôle la filiale assurance du groupe Wafa assurance.  Cette structure devra gérer son activité en Côte d'Ivoire et au Cameroun ou encore chapeauté le lancement de l'activité vie par la filiale sénégalaise. AWB a également démarré l'activité de sa filiale de transfert d'argent, Wafacash West Africa au Sénégal et a obtenu l'agrément pour sa filiale Wafacash Central Africa au Cameroun.

« En plus des banques au sens classique du terme, nous tenons à agrandir notre réseau alternatif via Wafacash qui vise les faibles revenus. Ce réseau a pour particularité d'être extrêmement agile et redéployable au besoin en une seule journée », soutient le PDG d'AWB.

La banque a également démarré l'activité de son autre filiale ASCA en Afrique centrale. Cette dernière est spécialisée dans le conseil et la gestion d'Afrique. Filiale phare du groupe « royal » SNI, AWB compte ce jour un réseau de 228 agences au Maghreb (hors Maroc), 364 agences en Afrique de l'Ouest ou encore 112 agence en Afrique centrale. En termes de contribution, la filiale tunisienne reste la plus performante avec 264 millions de DH, soit un poids de 5,5% qui a été impacté par le taux de change et la hausse constante de l'IS tunisien. La CBAO sénégalaise suit avec 198 millions de DH et une contribution au RNPG d'AWB de 4,2%. La SCB camerounaise a pour sa part contribué à hauteur de 116 millions de DH, équivalent à 2,4% du RNPG. L'UGB gabonaise a enregistré une contribution de 98 millions de DH, équivalent à 2,1%, là où la filiale congolaise, CDC, a enregistré une contribution de 96 millions de DH de 2%.

Amine Ater

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