Nouveau rebondissement dans l'affaire de manipulation des cours de la parité rand/dollars en Afrique de Sud. En effet, la Citigroup Inc et la Barlcays Plc, qui font partie des 17 établissements bancaires cités par la « Competition Commission » pourraient échapper aux foudres de la justice sud-africaine. Une « immunité » qui s'explique par la coopération des 2 banques avec les enquêteurs du régulateur.
Une coopération qui pourrait se traduire pour les filiales sud-africaines de Citigroup et de Barclays par une « carte sortie de prison ». Un deal qui ne prendra effet que lorsque le régulateur se sera assuré de la véracité des informations fournies par ces banques. Selon ces dernières, les contacts avec la « Competition Commission » auraient débuté dès les premières étapes de l'investigation.
Une possibilité confortée par le fait, que ni Citigroup ni Barclays bien que faisant partie des banques soupçonnée de manipulation des cours du rand depuis 2015 n'ont été citées parmi la liste des entreprises susceptibles d'écoper d'une amende équivalente à 10% du chiffre d'affaires par la « Competition Commission ». Parallèlement, le régulateur sud-africain a transmis une première liste au tribunal antitrust comprenant Bank of America Merrill Lynch, HSBC Holdings Plc, BNP Paribas SA, Crédit Suisse Group AG, JP Morgan Chase & Co et Nomura Holdings.
Amendes et durcissement de la réglementation au menu
Pretoria reproche à ces établissements d'avoir mis en place une organisation pour truquer les prix du rand et l'attribution des marchés impliquant la monnaie sud-africaine. Un réseau qui s'appuyait sur la plateforme de trading de Reuters et la chat-room de la solution Bloomberg comme canaux de communication. Des échanges qui leur permettaient d'altérer à souhait et en fonction de leur intérêt le cours du rand. Un degré de préparation qui a poussé le régulateur a recommandé à la justice d'appliquer les peines maximales prévues à cet effet.
L'ampleur de cette affaire devrait accélérer la procédure judicaire, sachant que les cas d'atteinte à la libre concurrence se caractérisent en Afrique du Sud par des lenteurs administratives. Il n'empêche que ni la justice, ni le régulateur n'ont requis de poursuites individuelles contre les instigateurs de ce trucage à grande échelle. Pour l'instant seuls les établissements bancaires qui sont des personnes morales seront inquiétées.
Le régulateur semble privilégier une refonte des réglementations antitrust de manière à les rapprochées aux nouvelles pratiques financières plutôt qu'un « acharnement » sur les managers au commande de cette opération de trucage à grande échelle. Un postulat partagé par la présidence sud-africaine tout en appelant à « la plus grande fermeté » en la matière.
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