Côte d’Ivoire : la BAD financera cinq projets transformateurs pour un total de 275 milliards de Fcfa

La Banque africaine de développement (BAD) vient d’accorder une enveloppe de 275 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre de cinq projets transformateurs dans divers secteurs, notamment les infrastructures et l’énergie. Avec ces nouveaux financements, les engagements de la banque panafricaine s’élèvent désormais à 1 100 milliards de Fcfa contre 358 milliards en 2019.
Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, et  Adama Koné, ministre ivoirien de l’Economie et des finances.
Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, et Adama Koné, ministre ivoirien de l’Economie et des finances. (Crédits : DR)

Le gouvernement ivoirien et la Banque africaine de développement (BAD) ont procédé, jeudi 28 février à Abidjan, à la signature d'accords de financement de cinq projets en faveur de la Côte d'Ivoire pour un montant total de 275 milliards de Fcfa. Selon un communiqué de la banque panafricaine, ces différents projets portent sur le transport urbain, les infrastructures routières, l'électricité en milieu rural, l'agriculture et l'intégration sous régionale.

Ainsi, le projet de transport urbain d'Abidjan (PTUA) a bénéficié d'un financement de 216,1 milliards de Fcfa pour sa seconde phase, alors que le projet de routes de désenclavement des zones frontalières de l'est du pays (région de Bondoukou et Sampa) a, lui, bénéficié d'une enveloppe de 8,8 milliards de Fcfa des ressources du Fonds africain de développement (FAD) et 6,85 milliards du guichet BAD.

Ensuite, 27,7 milliards de Fcfa ont été accordés au projet d'amélioration de l'accès à l'électricité en milieu rural (PAEMIR) et 4 milliards au projet d'appui à la gouvernance de la filière cacao (PAGFIC). Le cinquième et dernier accord signé est quant à lui un protocole de rétrocession de don d'un montant de 8,4 milliards de Fcfa, mobilisé par la Banque dans le cadre de la Facilité d'investissement pour l'Afrique de la Commission européenne. Il porte sur l'allègement de la contrepartie de la Côte d'Ivoire au financement du projet d'aménagement routier et de facilitation du transport sur le corridor régional reliant Bamako-Zantiebougou au Mali à Boundiali-San Pedro en Côte d'Ivoire.

Selon la directrice générale de la BAD pour l'Afrique de l'Ouest, «ces projets vont au-delà du pôle économique d'Abidjan pour contribuer au désenclavement des zones transfrontalières ; à l'électrification en milieu rural ; et à l'amélioration de la gouvernance de la filière cacao, première source de revenu pour les paysans».

Lire aussi : Emmanuel Esmel Essis : «La Côte d'Ivoire vise le top 50 des meilleures économies et le top 10 des réformateurs mondiaux en 2020»

Appui au Plan national de développement (PND)

Pour le gouvernement ivoirien, ces financements constituent un véritable appui au développement socio-économique du pays. Le ministre ivoirien de l'Economie et des finances, Adama Koné, a d'ailleurs noté que «ces financements contribueront indéniablement à la mise en œuvre du Plan national de développement 2016-2020, et auront des impacts probants sur le quotidien des populations».

De son côté, la ministre du Plan et du développement, Nialé Kaba, gouverneur de la BAD pour la Côte d'ivoire, a tenu à saluer la Banque «pour cette importante intervention qui traduit la vitalité de nos relations et qui s'inscrit dans la droite ligne des "High 5" de l'institution». Le ministre du Pétrole, de l'énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, qui a également assisté à la cérémonie de signature, a ajouté que «ce financement vient à point nommé, pour aider à œuvrer à la transformation du programme social du gouvernent en une réalité concrète pour l'ensemble des populations ivoiriennes».

Le chargé de programmes principal pour la Côte d'Ivoire de la BAD, Robert Eguida Kossi, a pour sa part indiqué qu'avec l'approbation de ces opérations, les engagements de la Banque dans le pays ont été multipliés par trois entre 2015 et 2019, passant ainsi de 358 milliards de Fcfa à environ 1 100 milliards, et le portefeuille en cours indique une prédominance des infrastructures de transport à hauteur de 64%, suivies de l'énergie (24%) et de l'agriculture (9 %).

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