Côte d’Ivoire : l’Etat en passe de limiter sa participation dans les entreprises

Tout n’est plus désormais qu’une question de temps. Après les études incessamment menées, l’Etat ivoirien limitera sa participation dans les entreprises publiques. La décision a été actée lors du dernier conseil des ministres à Abidjan. Les détails.
(Crédits : DR.)

La mesure concerne 82 entreprises publiques dont 28 sociétés d'Etat et 54 entreprises à participation financière publique parmi lesquelles 12 sont à participation financière majoritaire. Lors de sa dernière rencontre ce mercredi 9 janvier, le Conseil du gouvernement ivoirien a retenu le principe de limitation de participation de l'Etat dans les entreprises et décidé de réviser les modalités et ses niveaux de participation dans le capital de certaines entreprises, a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré.

« Conformément à ce principe, il sera procédé à un redimensionnement du portefeuille étatique au nombre de 82 entreprises, avec de nouvelles propositions de cessions de parts de l'Etat dans les entités sélectionnées suivant les critères appropriés », a-t-il déclaré.

Une étude sera lancée pour analyser chacune de ces entreprises afin de déterminer les dispositions particulières à prendre de façon à préserver les intérêts de l'Etat s'il y a besoin. Le porte-parole du gouvernement a également souligné que des mesures spécifiques seraient prises pour les entreprises sont l'Etat ne peut se désengager.

C'est dans une totale réorganisation de son univers des entreprises que la Côte d'Ivoire s'est récemment lancée. La limitation de la participation de l'Etat dans les entreprises publiques intervient ainsi après le crédit d'impôt supplémentaire décidé en décembre dernier au bénéficie des entreprises qui ouvrent leur capital social aux actionnaires nationaux. Clairement, ces derniers se profilent également comme de potentiels repreneurs les parts prochainement délaissées par l'Etat dans les entreprises publiques.

Au-delà, cette politique gouvernementale pourrait positivement se répercuter sur l'indice IDE de la Côte d'Ivoire, le pays étant récemment l'un des plus attractifs de la région ouest-africaine pour son dynamisme économique, traduit par une croissance du PIB soutenue, en dépit d'un léger ralentissement attendue pour 2018 à 7,3% contre 7,8% en 2017.

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