Comme cadeau de noël, MTN ne peut pas rêver mieux ! La Banque centrale du Nigeria (CBN) a annoncé, dans la soirée du lundi 24 décembre, avoir réglé le contentieux qui l'opposait à l'opérateur sud-africain MTN. La filiale locale de la multinationale était en effet visée par une procédure de la CBN qui l'accusait d'avoir fait illégalement 8,13 milliards de dollars.
Après plusieurs mois de négociations, la banque centrale a annoncé que MTN Nigeria a pu fournir des informations et des documents supplémentaires, clarifiant ainsi les flux de ses envois de fonds effectués entre 2007 et 2015. Par conséquent, et selon le communiqué de la CBN, toutes les procédures judiciaires ouvertes dans le cadre de l'affaire vont être suspendues.
Dans un autre communiqué, MTN a toutefois annoncé avoir réglé une facture de 53 millions de dollars à titre de pénalités, et de nouvelles discussions se tiendraient avec les banques impliquées dans la transaction.
Une affaire peut en cacher une autre
Tout est bien qui finit bien dans ce contentieux qui a tenu en haleine tout le marché financier local, impactant par la même occasion, les relations entre les autorités nigérianes et sud-africaines. Le montant en jeu était en effet colossal et les accusations assez graves puisque la CBN maintenait jusqu'au mois passé que les dividendes versés par MTN Nigeria à sa société mère entre 2008 et 2015 pour un montant de 8,1 milliards de dollars, étaient illégaux et devraient être restitués d'Afrique du Sud.
MTN avait envisagé toutes les possibilités pour sortir de cette affaire qui menaçait sa présence dans ce qui est son plus gros marché. Le Nigeria représente en effet un tiers de son bénéfice principal annuel, mais ces dernières années, l'opérateur sud-africain faisait face à de sérieuses difficultés dans le pays.
En 2016, il a été condamné par le régulateur à payer plusieurs milliards pour n'avoir pas désactivé à temps, des milliers de cartes SIM qui non pas été identifiées par leurs détenteurs contrairement aux injonctions des autorités. L'opérateur s'est finalement, après d'âpres négociations, acquitté d'une somme d'un milliard de dollars.
Le groupe sud-africain est également visé par une procédure, en cours devant les juridictions nigérianes, à la suite d'une instruction ouverte par le procureur fédéral qui réclame à l'opérateur quelques 2 milliards de dollars d'amendes fiscales.
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