Afrique du Sud : le centenaire de Mandela célébré avec des billets et des pièces en or

Pour commémorer le centième anniversaire de la naissance de Nelson Mandela, les autorités sud-africaines ont lancé vendredi dernier une série de billets de banque et de pièces d'or en édition limitée. Les notes sur ces réalisations de la Banque centrale dépeignent les étapes de la vie du héros de l'Apartheid décédé il y a quelques années à l'âge de 95 ans.
(Crédits : Reuters)

Les 100 ans de la naissance de Nelson Mandela, c'est le 18 juillet prochain. Pour commémorer cet anniversaire, véritable fête nationale, voire internationale, l'Afrique du Sud multiplie les attentions. Ainsi, la Banque centrale sud-africaine (SARB) a lancé vendredi dernier, un jeu de billets de banque et de pièces d'or en édition limitée à l'effigie du pourfendeur de l'Apartheid. Mis à disposition à compter du 13 juillet 2018 dans toutes les banques commerciales du pays, il s'agit de billets de 10, 20, 50, 100 et 200 rands ainsi que d'une nouvelle pièce commémorative de 5 rands. Toutes ces réalisations célèbrent une étape de la vie de Nelson Mandela, sa naissance, son éducation dans le Cap oriental rural comme le fils d'un chef, son incarcération de 27 ans et la fin de l'apartheid en 1994.

Pour mettre une différence entre les nouveaux billets et les billets usuels, les motifs au revers qui étaient des représentations animales (panthère, éléphant, lion, rhinocéros et buffle), sont remplacés par un modèle basé sur la photo de Nelson Mandela prise par Eli Weinberg en 1961. Ainsi, au revers du billet de 10 rands, on voit les collines vallonnées du Cap-Oriental, où est né Mandela, à Mvezo. Au revers des 20 rands, sa maison de Soweto, où il a engagé sa vie politique aux côtés d'autres figures historiques de la lutte contre l'Apartheid, est représentée tandis que sur les billets de 50 rands, on voit le site de la capture de Mandela près de Howick après près de deux ans de vie dans la clandestinité. Quant au billet de 100 rands, son revers évoque le temps passé par Mandela à Robben Island, où il a été incarcéré et où il a effectué 18 de ses 27 ans de prison. Le billet de 200 rands rend quant à lui hommage à l'homme libre saluant avec sourire, sa nation pour la première fois en tant que chef d'Etat. En ce qui concerne la pièce d'or de 5 rands, on voit dessus la gravure d'un Nelson Mandela souriant, la cinquantaine entamée avec les cheveux séparés, une conception du zimbabwéen, Sindiso Nyoni.

Transmission de valeurs

Emblématique figure saluée unanimement, Nelson Mandela encore appelé Madiba reste une véritable légende dans son pays où son nom est cité dans tous les secteurs. Et les autorités sud-africaines feront tout afin que cela reste ainsi. Pour la SARB, l'impression de ces billets est aussi une manière de transmettre ses valeurs. «Nelson Mandela représentait la meilleure version de nous-mêmes en tant que Sud-Africains. Nous avons dévoilé l'actuelle série de billets de banque Mandela en 2012 pour l'honorer», avait expliqué Lesetja Kganyago, gouverneur de la Banque centrale d'Afrique du Sud, en février dernier, à l'occasion de la célébration des 28 ans de la libération de Nelson Mandela de prison. «Préserver la valeur de l'argent étant notre mandat principal, notre but est d'être un bastion de force institutionnelle, contribuant à une économie stable et prospère qui sert le bien-être de tous les Sud-Africains, et guidée en partie par les valeurs de Madiba», avait affirmé le responsable sud-africain.

Du côté du gouvernement, on espère que cette célébration permette de ressouder le pays qui a connu des tumultes ces dernières années sur le plan politique, mais aussi social et économique. «Le centenaire de la naissance de Nelson Mandela nous donne l'occasion de renouveler et de reconstruire», avait déclaré Cyril Ramaphosa, aujourd'hui, président de la nation Arc-en-ciel.

Notons que le lancement de ces billets et pièces commémoratifs n'est qu'une partie du programme de la célébration des 100 ans de la naissance de Madiba. De nombreux autres événements auront lieu à travers le monde, dont la conférence annuelle du «Mandela Day» qui sera donnée par l'ancien président des États-Unis, Barack Obama, la semaine prochaine.

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Commentaire 1
à écrit le 16/07/2018 à 15:11
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C'est la puissance éternelle du capitalisme, ce qu'il ne peut détruire il l'achète, le détruisant aussi évidemment.

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