
Vuyani Jarana n'est plus CEO de la South African Airways (SAA). Après avoir occupé son poste un peu moins de deux ans, l'ex-patron de la compagnie aérienne a démissionné en fin de semaine dernière. Dans une lettre adressée au Conseil d'administration de la SAA, Jarana explique sa décision par l'incertitude dans le financement du plan de relance de la compagnie et les lenteurs dans l'application des réformes et des décisions, lesquelles retardaient la stratégie de redressement de la société aérienne de l'Etat arc-en-ciel.
«La stratégie est systématiquement compromise et, en tant que directeur exécutif du groupe, je ne peux plus être en mesure de garantir au conseil et au public que le LTTS est réalisable», a déclaré Jarana. Ancien directeur d'exploitation de Vodacom, le désormais ex-patron de la SAA avait effectivement été nommé pour redresser la compagnie aérienne sud-africaine en difficulté financière depuis plusieurs années. Une mission qu'il n'aura pas réussie.
Aveu d'échec
«Alors que le gouvernement a injecté 5 milliards de rands de financement au cours de l'exercice 2018-2019, une grande partie de ce montant a été utilisée pour financer les créanciers jusqu'à la fin mars 2018», rappelle Vuyani Jarana dans sa correspondance au Conseil d'administration. Pour lui, l'insuffisance des financements publics avec l'appui du gouvernement a mis à mal la relance de la compagnie. «Nous n'avons pas été en mesure d'obtenir un engagement supplémentaire de la part du gouvernement, ce qui rend très difficile de se concentrer sur l'exécution de la stratégie», a-t-il confié dans sa lettre de démission.
Entreprise publique, la SAA traîne une dette de près de 9,2 milliards de rands, soit environ 642 millions de dollars. La société enregistre un faible seuil de rentabilité depuis 2011 alors que le pays était en proie à des scandales de mauvaise gouvernance et de corruption.
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