En marge de l'édition 2018 du Africa CEO Forum tenue les 26 et 27 mars derniers à Abidjan, le groupe Bolloré a annoncé des investissements d'un montant global de 300 millions d'euros au cours de cette année. « Nous sommes déterminés à investir en Afrique (...) à participer à la transformation logistique de ce continent qui offre des perspectives de développement certaines », a déclaré Philippe Labonne, directeur général de Bolloré transports et logistiques, au micro de l'AFP. « Nous allons persévérer dans nos investissements avec un montant de 300 millions d'euros en 2018 pour améliorer les infrastructures et lancer de nouveaux projets », a-t-il précisé. Le responsable a confirmé les engagements de son groupe à accompagner l'essor de l'Afrique dans le transport et la logistique.

Corriger la lenteur des procédures

Le groupe Bolloré est présent dans beaucoup de pays en Afrique, avec des activités brassant divers secteurs économiques. Au Togo, au Bénin, au Gabon, au Cameroun, en Côte d'Ivoire, etc., le géant français mène ses activités mais non sans difficultés. Selon Philippe Labonne, une des difficultés est bien la perte de temps qu'on peut constater à cause des lenteurs de procédures. Il s'agit d'un point sur lequel les investissements du groupe devront évidemment aussi s'appesantir. « En Afrique un conteneur reste en moyenne 15 jours dans les ports contre deux en Asie, ces 13 jours font la différence entre la compétitivité d'un producteur en Afrique et la productivité d'un producteur en Asie », a fait remarquer Philippe Labonne.

Par ailleurs, toujours au rang des investissements, le directeur général de Bolloré transports et logistiques a annoncé pour ''juin 2019'', la construction à Abidjan d'un deuxième terminal portuaire capable d'accueillir les « plus grands porte-conteneurs fréquentant les côtes africaines ». Cette infrastructure viendra s'ajouter à un nouvel entrepôt moderne destiné à accroître le stockage du cacao qui a été inauguré par le groupe fin février dernier. Le géant français opère en Côte d'Ivoire depuis 2004, et s'occupe de la gestion et l'exploitation du terminal à conteneurs du port d'Abidjan. Grâce à lui, ce port sert de base d'approvisionnement aux pays qui n'ont pas d'accès à la mer tels que, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.