Sénégal : aéroport Blaise Diagne, à peine inauguré, déjà paralysé

Ni vol ni atterrissage depuis jeudi dans la nuit, 15 décembre, l’Aéroport international de Blaise Diagne (AIBD) du Sénégal, inauguré il y a seulement une semaine, vient d’être bloqué par le personnel navigant. Le syndicat des aiguilleurs demande de meilleurs conditions de travail.

Les autorités sénégalaises ont-elles mis les charrues avant les bœufs ? A peine inauguré en grande pompe le 7 décembre, par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, le « somptueux » Aéroport international de Blaise Diagne (AIBD) est déjà bloqué. Les contrôleurs aériens, membres du Syndicat des aiguilleurs du ciel au Sénégal (Sacs) ont mis leurs menaces à exécution.

« Nous portons à la connaissance du public et des usagers du nouvel aéroport (AIBD) que l'arrêt de la fourniture des services de la circulation aérienne est prévu le 15 Décembre 2017 à 00 heure pour vingt-quatre heures renouvelables », avait menacé le Sacs dans un communiqué, la veille de l'inauguration de l'AIBD, le 6 décembre. Dans la nuit du 15 décembre, plusieurs centaines de passagers ont été débarqués de leur avion par les grévistes qui réclament de meilleures conditions de travail, des logements et un traitement salarial plus correcte, notamment.

Sauf les vols spéciaux

Surpris, plusieurs voyageurs se sont précipités sur les réseaux sociaux pour exprimer leur mécontentement.

Gréve AIBD

Pour l'heure, seuls les vols spéciaux, notamment sanitaires, militaires et l'avion présidentiel, sont pris en charge. Alors que l'AIBD reste fermé aux vols commerciaux, le consortium, Limak-AIBD-Summa (LAS), qui gère le nouvel aéroport, dégage la responsabilité de ses services. « Nous sommes victimes tout comme les passagers de cette situation j'espère qu'elle va bientôt s'améliorer » a indiqué Xavier Marie directeur de LAS.avant de préciser que rien n'a été précipité pour l'ouverture de l'AIDB, « l'un des plus beaux aéroports de l'Afrique de l'ouest ».

Si la situation semble confuse chez de nombreux voyageurs, « abandonnés comme des moutons sans aucun interlocuteur officiel », le haut responsable de LAS table sur un dénouement rapide de cette désagréable situation annonçant des négociations en cours entre les grévistes et l'ASECNA, un établissement public international qui assure la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar. Sauf que la rencontre de ce jeudi entre le Sacs et les responsables du ministère des transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires n'aurait rien donné. « Ce qu'il nous a fait comme proposition ne nous agrée pas », informe Paul François Gomis, secrétaire général du Sacs, dans un communiqué.

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