Piraterie maritime : le secrétaire général de l'OMI appelle à la vigilance

Suite à l'attaque du navire pétrolier Aris 13 aux larges des côtes somaliennes, le secrétaire général de l'Organisation maritime internationale (OMI), Kitack Lim a appelé à la vigilance et au respect des directives de son institution. Malgré les efforts soutenus des gouvernements, les côtes somaliennes n'arrêtent pas de subir des attaques de pirates.

C'est à la vigilance et au respect des consignes de son institution que le secrétaire général Kitack Lim a appelé les gouvernements, suite à l'attaque du 13 mars dernier du navire pétrolier Aris 13, au large de la région de Puntland en Somalie. Exhortant les acteurs du secteur maritime à y mettre plus de rigueur, le numéro 1 de l'organisme onusien a rappelé que la piraterie était toujours d'actualité.

« Bien que le nombre d'actes de piraterie recensés au large de la Somalie ait diminué depuis le dernier détournement commis par des pirates somaliens en 2012, et il s'agit là d'un fait dont nous nous réjouissons, il faut garder à l'esprit qu'en réalité la piraterie n'a pas été éradiquée dans la région et que les conditions sous-jacentes n'ont pas changé », a déclaré en substance Kitack Lim.

Selon lui, la marine marchande doit continuer à prendre des mesures de protection face aux potentiels actes de piraterie dans l'océan Indien occidental et le golfe d'Aden par le biais d'une application rigoureuse.

Le secrétaire général a fait allusion aux procédures qui demandent de s'enregistrer auprès du Centre de sécurité maritime de la Corne de l'Afrique (MSCHOA) ; mais aussi de transmettre un certain nombre de renseignements au Bureau des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO) de Doubaï.

« Ce bureau est le principal point de contact pour les navires marchands et premier point de liaison avec les forces militaires dans la région. Cette initiative leur permet d'appliquer les Directives et les Meilleures pratiques de gestion de l'OMI et d'emprunter le Couloir de transit international recommandé (IRTC). Ce sont là des exigences à l'endroit de tous les navires passant par la zone à risques que constitue le golfe d'Aden », a-t-il ajouté.

L'attaque du pétrolier Aris 13 est la première sur un navire soumis aux règles de l'OMI après celle du transporteur de pétrole brut Smyrni en mai 2012. Malgré les efforts des gouvernements pour contrer le mal, les attaques continuent aux larges des côtes de la Somalie. On se souvient encore de  l'attaque du transporteur de produits CPO Korea en octobre 2016, la dernière avant celle du pétrolier Aris 13.

Dénouement heureux malgré tout

Malgré la frayeur que l'attaque de l'Aris 13 a faite au monde entier et à l'OMI qui vient de commémorer 50 ans d'existence, l'affaire a pu connaître un heureux dénouement. Selon l'opération militaire EU NAVFOR, quatre jours après avoir maintenu en détention l'équipage, les pirates armés ont quitté le navire laissant le capitaine  et son équipe sains et saufs. La force navale européenne de lutte contre la piraterie avait indiqué mardi avoir discuté avec le capitaine du tanker, qui leur avait dit que les pirates réclamaient une rançon.

Rappelons que cette menace sur le trafic maritime de la région a atteint son pic en 2011, année pendant laquelle 237 attaques contre des navires ont été recensées qui ont permis aux pirates d'engranger quelques 170 millions de dollars annuels. Cette zone de l'Afrique présente un enjeu stratégique est de taille. En effet, cette immense zone de passage voit transiter 18.000 bateaux chaque année transportant des marchandises, des matières premières, des produits halieutiques, des armes et de l'aide alimentaire. D'un autre côté, près de 10% du trafic commercial mondial passe par cette zone et avec l'agrandissement du Canal de Suez, cette proportion devrait s'accroître.

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