Pour la nouvelle équipe dirigeante de Camair-Co, la réduction des charges contribuera énormément à la relance de cette compagnie aérienne qui a connu des difficultés financières cette année. Et cette réduction des charges commencera dès l'année prochaine avec la mise en œuvre d'un plan d'action clairement établi et qui prévoit d'économiser plus de 16 milliards de Fcfa en faisant moins de dépenses. Le Directeur général de Camair-Co, Ernest Dikoum a prévu plusieurs mesures concrètes pour atteindre cet objectif.

Chasse au gaspi

A commencer par le déménagement des locaux loués par l'entreprise à Akwa, le centre commercial de Douala, la capitale économique camerounaise. Toute l'équipe de Camair-Co va regagner la direction générale à Bonanjo, le quartier administratif. En outre, l'équipe de M. Dikoum a pris la décision d'acquérir les deux Boeings 737 qui étaient en location jusqu'ici. Leur acquisition devrait réduire sensiblement les coûts d'exploitation. La présidence camerounaise a pris le 14 décembre dernier une décision pour finaliser cet achat. A ces mesures, il faut ajouter la suppression de certains avantages accordés aux employés de la compagnie. A partir de 2017, les frères et sœurs des employés ne voyageront plus gratuitement. De même, les charges de téléphone devront être revues à la baisse.

Camair sauvée d'une cessation d'activités

Selon les responsables de la Compagnie camerounaise, toutes ces mesures prises visent à sauver Camair-Co d'une cessation d'activité. Si depuis plusieurs mois cette crainte s'est répandue dans la population, cela n'arrivera plus, selon Ernest Dikoum, qui a démenti formellement l'information.

« Les statuts de Camair-Co nous demandent de gérer la compagnie avec tous les moyens possibles qui peuvent être propres ou loués en termes d'équipement pour pouvoir gérer la mobilité de nos clients», affirme Esnest Dikoum.

Pour continuer ses activités, la compagnie a loué un avion ATR de 64 places qui a d'abord servi au transport pendant la Coupe d'Afrique des nations féminine 2016 organisée par le Cameroun. Pour Ernest Dikoum au-delà du fait qu'un avion de la compagnie soit immobilisé et que les fréquences des vols soient réduites ou que certains points d'opérations soient éliminés, Camair-Co se porte assez-bien. Reste à voir comment évolueront les indicateurs de la compagnie aérienne, qui peinent encore à s'installer durablement dans le vert.