Hôtellerie : indicateurs au vert chez les opérateurs du Continent

Selon l’analyste STR, l’hôtellerie en Afrique a fini le deuxième trimestre de l’année en cours sur une note plutôt positive. Les revenus par chambre disponible (RevPAR) -l’indicateur clé de performance de l’activité hôtelière- affichent une hausse globale de 6,3% sur la période.
Ristel Tchounand

Tous les indicateurs étaient au vert dans le secteur hôtelier africain au terme du deuxième trimestre. Selon STR, fournisseur d'analyses et d'information sur l'hôtellerie dans le monde, le taux d'occupation des établissements à travers le Continent a augmenté de 2,2% à 57,6%. En outre, touristes et hommes d'affaires, en plus grand nombre, ont dû payer un peu plus pour séjourner dans les hôtels de la région, suite à une augmentation de 4% du tarif journalier moyen (TJM) à 106,53 dollars.

Les hôtels gagnent en moyenne 61,33 dollars par chambre disponible

Tout cela a contribué à une hausse de 6,3% des recettes par chambre disponible (RevPAR) à 61,33 dollars. Pour rappel, le RevPAR est considéré dans l'industrie comme l'indicateur par excellence de l'activité hôtelière et de ses performances commerciales.

Ces données viennent quelque peu corroborer les critiques récemment médiatisées, notamment en Afrique anglophone, quant à la cherté des prix de chambres d'hôtel en Afrique. Selon le site Africa Feeds, de nombreux hôtels facturent la nuitée à plus de 100 dollars sans offrir des conditions conséquentes. «La recherche d'un hébergement dans les villes pourrait drainer beaucoup de touristes avec des hôtels cinq étoiles faisant payer environ 1 400 dollars la nuit dans certains pays». De ce fait, les touristes rechercheraient de plus en plus, durant leurs séjours sur le Continent, des hébergements alternatifs moins coûteux.

Un secteur convoité

Le Continent est pourtant actuellement l'espace de bataille des grands groupes hôteliers mondiaux qui y multiplient implantations et expansions sans laisser indifférents les groupes locaux qui jouent également leurs cartes. Des fonds d'investissement dédiés comme Kasada qui a récemment levé 500 millions de dollars pour financer de nouveaux hôtels. Bref, le secteur est en pleine effervescence dans un contexte de montée en puissance de la classe moyenne africaine et d'affluence de touristes du monde entier cultivée par les stratégies touristiques déployées par plusieurs pays.

Cependant, à en croire certains grands groupes, la croissance de l'activité hôtelière n'est pas toujours au rendez-vous dans tous les marchés africains, notamment en raison parfois de la situation macroéconomique ou à l'instabilité politique. C'est qui explique d'ailleurs les restructurations et les investissements ciblés observés récemment chez certains groupes. Mais, les plus grands, convaincus du potentiel des marchés africains sur le long terme, prennent des risques. «En Afrique, la rentabilité viendra plus tard», déclarait Sébastien Bazin, patron du français AccorHotels dans une interview avec La Tribune Afrique, pour justifier sa prise de risque. En attendant, les bénéfices commencent à être intéressants au prix d'une hausse des tarifs.

Ristel Tchounand

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