Sommet des BRICS : Nesca et Rosatom signent un accord dans domaine de la médecine nucléaire

La compagnie sud-africaine de l'énergie nucléaire (Necsa) et Rusatom Healthcare, l'intégrateur de solutions médicales de Rosatom, la corporation d'État russe de l'énergie atomique, viennent d'annoncer la signature d'un accord dans le domaine de l'usage des technologies nucléaires à des fins non-énergétiques, dont principalement la médecine nucléaire. L'accord a été signé en marge du sommet des BRICS qui a pris fin ce vendredi à Johannesburg en Afrique du Sud.
(Crédits : pxHere)

Le géant mondial dans le domaine de la médecine nucléaire, Nesca, ambitionne de développer la médecine nucléaire dans le cadre de la coopération internationale. Avec son homologue russe, Rusatom Healthcare, l'intégrateur de solutions médicales de la corporation fédérale russe Rosatom, la compagnie sud-africaine a signé ce 26 juillet un accord de coopération dans le domaine de l'usage des technologies nucléaires à des fins non-énergétiques.

D'après un communique de Rosatom, un des leaders des technologies nucléaires sur le marché mondial, l'accord qui a été signé en marge du sommet des BRICS vise à renforcer la coopération mutuellement avantageuse dans le domaine de la recherche et du développement de technologies liées à l'utilisation de l'énergie atomique à des fins pacifiques, entre les deux compagnies.

«Le document stratégique couvre les domaines d'activité dans lesquels les parties ont l'intention de coopérer, mais ne crée aucun droit ou obligation en vertu du droit international ou de la loi fédérale», indique le communiqué de Rosatom qui précise que «la médecine nucléaire est le principal domaine de coopération prévu par l'accord, notamment concernant les traitements anti-cancéreux en Afrique et à l'étranger».

«C'est une période passionnante pour nous, nous prévoyons depuis longtemps de développer massivement nos opérations de médecine nucléaire et nous sommes impatients d'explorer ces opportunités avec nos homologues russes», a commenté Dr Kelvin Kemm, président de Nesca, dont la compagnie exporte quotidiennement ses produits radiopharmaceutiques dans plus de 60 pays dans le monde, avec un chiffre d'affaires annuel estimé à 65 millions d'euros.

Vulgariser les traitements anti-cancéreux

«Les deux parties ont les connaissances nécessaires dans ce domaine, et nous estimons qu'une telle coopération permettra l'accès à de nouveaux marchés et d'accélérer les progrès techniques dans ce domaine. La médecine nucléaire se développe de façon très rapide partout dans le monde et joue un rôle-clé dans le diagnostic précoce du cancer et d'autres maladies non-infectieuses», a déclaré pour sa part, Denis Cherednichenko, directeur général de Rosatom Healthcare, cité par le communiqué.

«La médecine nucléaire est la méthode la plus efficace dans la détection précoce du cancer. Plus le cancer est détecté tôt, plus il est probable qu'il réponde positivement au traitement, ce qui entraîne généralement une plus grande probabilité de guérison», a confirmé le président-directeur général de Nesca, Phumzile Tshelane.

Avec Rosatom, Nesca est convaincue de de son projet de déployer des centres de traitement du cancer à travers le continent africain, l'Afrique du Sud et la Fédération de Russie, afin d'augmenter l'accès à la cette technologie «vitale» encore très faiblement présente sur le continent africain. «Cela se fera avec la collaboration du gouvernement local, des entreprises et des entités médicales de chaque pays», ajoutent les responsables de Rosatom.

Construction de réacteurs homogènes et de cyclotron commercial annoncée

Afin d'atteindre les objectifs fixés dans le cadre de l'accord, les deux parties annoncent la construction de deux réacteurs homogènes de recherche en Afrique du Sud. Ceux-ci, de petites tailles et relativement peu coûteux, précise le communiqué, sont destinés à permettre une production rentable de produits de médecine nucléaire. Il est également prévu la construction d'un cyclotron commercial en Afrique du Sud pour «accroître encore la capacité de production de la médecine nucléaire dans la région». Le communiqué souligne qu'il s'agit d'une «autre méthode rentable de production de divers produits radiopharmaceutiques ».

Pour Phumzile Tshelane, la médecine nucléaire sauve non seulement des vies, mais génère également un revenu important pour l'Afrique du Sud. «Necsa attend avec impatience l'augmentation de la production et la maximisation des profits pour le pays», a-il-déclaré. «Avec nos homologues très expérimentés en Afrique du Sud, nous pensons que nous pouvons vraiment faire une différence dans la vie de millions de personnes à travers le monde», a jouté pour sa part le Top management de Rosatom Healthcare

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