Côte d'Ivoire : un nouveau coup de boost pour la centrale thermique d'Azito

La centrale électrique d'Azito, l'une des plus puissantes de Côte d'Ivoire, verra prochainement ses capacités de production encore augmenter de 250 MW. Elle poursuit ainsi sa mue, entamée en 2015.
(Crédits : © Roman Yanushevsky - Fotolia)

La centrale thermique d'Azito n'en finit pas de s'agrandir. Le gouvernement ivoirien et Azito Energie SA viennent de signer un avenant à la convention de concession qui les lie. Celui-ci prévoit une augmentation de 250 MW de la capacité de production du site, ce qui portera sa puissance globale à 680 MW. Rappelons qu'Azito Energie SA est une filiale de Globeleq, le premier producteur indépendant d'énergie en Afrique. Dans sa future mouture, baptisée phase IV, la centrale d'Azito représentera à elle seule 30% de la puissance électrique de la Côte d'Ivoire. Autant dire qu'elle renforcera la place de Globeleq dans le pays, et même dans la région.

« La phase IV d'Azito offre l'un des tarifs les plus faibles de toutes les centrales thermiques du pays, et permet des synergies multiples grâce à l'infrastructure existante, ainsi que l'expertise de son équipe opérationnelle actuelle. La centrale d'Azito deviendra l'un des parcs de centrales thermiques les plus fiables et efficaces de la région », a ainsi estimé Paul Hanraha, le PDG de Globeleq, lors de la signature du nouvel accord, en février dernier. Cette nouvelle extension s'ajoutera aux travaux actuellement en cours pour la modernisation des turbines à gaz (technologie MXL2, une première sur le continent africain). Ces derniers augmenteront de 30 MW la capacité de production de la centrale, sans pour autant accroître le nombre de turbines mise en service. Le coût de ce seul chantier d'optimisation s'élève à 30 milliards de francs CFA, soit environ 46 millions d'euros.

Un projet crucial

Pour la centrale thermique d'Azito, située à Abidjan, dans la commune de Yopougon, cette phase IV est l'aboutissement d'une mue entamée en 2015. En service depuis 1999, elle a été convertie en 2015 en une centrale à cycle combiné tout ce qu'il y a de plus moderne. Mais sa puissance de 400 MW ne suffit pas à alimenter les besoins en électricité de la capitale économique de la Côte d'Ivoire. D'où les travaux d'optimisation et d'agrandissement successifs (phases III et IV), qui lui permettront donc de porter ses capacités globales à 680 MW. Aux dires d'Abdourahmane Cissé, ministre ivoirien du Pétrole, de l'Énergie et des Énergies renouvelables, cet accord était même « crucial pour répondre aux besoins en énergie induits par la forte croissance économique du pays, et pour respecter les engagements en matière d'exportation d'électricité ».

Pour le ministre, « cette décision s'inscrit dans la politique de maîtrise de l'énergie, en ligne avec le plan actuellement mis en œuvre par le président Alassane Ouattara », et qui vise à répondre à l'augmentation de la consommation d'électricité en Côte d'Ivoire, qui est en moyenne de 10% par an. Selon ce plan, la production d'électricité dans le pays doit doubler afin d'atteindre 4.000 MW en 2020. L'extension de la centrale d'Azito, dont la phase de financement doit se clôturer en juin 2019, se positionne comme un élément-clé de la réussite de ce projet.

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