Djibouti s'allie à l'Egypte pour accéder au renouvelable

Dans la foulée de l'activation de différents accords de coopération économique fin 2018, Djibouti et l'Égypte ont officialisé une collaboration sur la question de l'électricité et des énergies renouvelables.
(Crédits : Pixabay)

Les relations bilatérales entre l'Égypte et Djibouti se renforcent durablement. Après l'annonce de la construction, sur le port majeur de la corne de l'Afrique, d'une vaste zone logistique (un million de mètres carrés) destinée à booster les exportations égyptiennes, les deux pays vont coopérer sur la question énergétique. Axe principal de cet accord signé entre les ministres de l'énergie de chaque pays, le 19 décembre dernier : l'appui de l'Égypte en matière de technique et d'expertise sur les enjeux électriques, notamment pour la construction de centrales photovoltaïques ou l'élaboration d'une législation adaptée aux nouvelles énergies vertes.

Atteindre l'indépendance énergétique

Pour Djibouti, l'enjeu est de taille. Lancé dans une vaste entreprise de rénovation de ses infrastructures électriques, cet État d'un peu moins d'un million d'habitants mise, entre autres, sur la géothermie pour atteindre l'autonomie énergétique d'ici 2035. L'exploitation de l'activité volcanique particulièrement intense dans le sous-sol djiboutien, situé à la jonction de trois rifts africains majeurs (mer rouge, golfe d'Aden et est-africain), pourrait permettre au pays de produire 5 GW.

Néanmoins, rien ne garantit que les ressources géothermiques puissent palier, à long terme, la dépendance chronique de Djibouti envers son voisin éthiopien qui lui fournit encore entre 60 et 80% de l'électricité consommée. Une centrale hydroélectrique d'une puissance de 120 MW, conçue en partenariat avec le constructeur français de turbine Blue Shark Power, devrait donc voir le jour dans les prochaines années.

L'expertise égyptienne

La coopération avec l'Égypte s'inscrit dans le cadre de ce chantier majeur. Fort d'une expérience reconnue dans les domaines de l'éolien (la ferme de 200 MW Gabal El Zeit) mais aussi du photovoltaïque (la centrale de 1GW à Benban), le pays cherche à se positionner comme un des leaders du monde arabe sur les questions du renouvelable. À côté d'une assistance technique dans ces domaines phares, l'accord prévoit également un soutien au niveau de la planification, de l'exploitation et de la maintenance de systèmes de production, de transport et de distribution d'électricité. De quoi faire fructifier les lumières égyptiennes en matière d'EnR.

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