Énergie : le Top 5 des meilleures start-up africaines

Découvrez notre Top 5 des meilleures start-up africaines dans le secteur de l'énergie. Aux côtés de celles qui avaient déjà retenu l'attention et qui ont confirmé cette année les espoirs mises en elles, de nouveaux projets ambitieux se sont révélés.
(Crédits : ILLUSTRATION/Pixabay.com)

Oxygen Private Energy Ltd

Oxygen Energy Private Ltd est un producteur d'énergie indépendant d'un genre un peu particulier. Tournée dès ses origines vers les énergies renouvelables, la start-up zimbabwéenne s'est spécialisée dans les centrales de taille industrielle, ainsi que sur l'exploitation des toits pour la production d'énergie solaire. En Afrique, cette voie est particulièrement prometteuse, vus les taux d'ensoleillement. Considéré dès 2016 comme l'un des 100 jeunes Africains les plus influents dans le cadre des Africa Youth Awards, Simbarashe Mhuriro a aussi su convaincre le Fonds africain pour les énergies renouvelables, un département de la Banque africaine de développement. Le fondateur de Oxygen Energy Private Ltd a obtenu une subvention de 780 000 euros. Elle sert à financer l'installation d'une centrale solaire de 20 MW sur les toits de bâtiments à Harare, la capitale du Zimbabwe.

Kya-Energy Group

Créée en 2015, la start-up togolaise Kya-Energy Group propose un système décentralisé de fourniture d'électricité. Le principe repose sur l'utilisation de petits groupes autonomes, capables de produire du courant en fonction des besoins des utilisateurs. Ce type d'équipement est notamment destiné aux millions de foyers africains hors-réseaux, mais également à tous ceux qui souhaitent être autonomes d'un point de vue énergétique. « Nous nous sommes inspirés du modèle de la téléphonie mobile pour concevoir un système que nous appelons groupe électro-solaire autonome. Mobile, il est à mi-chemin entre les kits solaires classiques et les mini-centrales, qui sont encore onéreuses », expliquait Yao Azoumah, fondateur de Kya-Energy Group. Son idée a tapé dans l'œil de plusieurs investisseurs, et a récemment remporté le Prix BOAD du meilleur projet innovant dans le domaine des énergies renouvelables.

Powerstove

Okey Esse est le créateur de Powerstove, un fourneau à bois qui optimise la consommation de combustible. Une solution qui permet de réduire les dépenses, mais également les émissions de gaz à effet de serre. « Powerstove est le premier fourneau portable et autonome au monde qui génère également de l'électricité, et permet d'économiser 70% de biomasse. On peut utiliser du charbon, du bois, des brindilles, ou des pellets, selon la disponibilité », nous détaillait Okey Esse. « Un système comportant 85 jets d'air disséminés dans la chambre de combustion permet d'injecter la quantité d'oxygène idéale, directement dans le feu. Cela permet une combustion optimale ». Cerise sur le gâteau : l'énergie en trop produite durant le temps de cuisson est récupérée pour être transformée en l'électricité hors réseau. D'ici 2020, un million d'Africains pourraient par ce biais avoir accès à l'électricité. De quoi valoir à Powerstove de nombreux prix, dont celui de la Start-up Énergie de l'année aux Africa 2018 Awards.

Easy Solar : électricité pour tous

Fondée par Nthabiseng Mosia, Easy Solar ambitionne de fournir les foyers hors réseau en électricité propre et bon marché. La start-up sud-africaine propose des appareils fonctionnant à l'énergie solaire, totalement autonomes, qui permettent de répondre aux besoins, relativement modestes, des populations isolées. Loué d'après la logique du « pay as you go » - c'est-à-dire en fonction de l'utilisation que l'on en fait - , ce matériel peut ensuite être acheté par le client. Des employés d'Easy Solar veillent, quant à eux, au bon fonctionnement des appareils, et interviennent en cas de panne. Easy Solar s'est déjà déployé en Sierra Leone, où plus de 87% de la population vit sans électricité. Depuis 2016, plus de 40.000 personnes ont pu y être approvisionnées en électricité hors réseau. Easy Solar projette désormais d'étendre son activité à d'autres pays d'Afrique de l'Ouest.

Habona Ltd

Comme des milliers de ses compatriotes, Jean Bosco Nzeyimana a grandi dans un village rwandais qui n'avait accès ni à l'électricité, ni au gaz ou au pétrole. Le principal combustible utilisé était le bois, ramassé en forêt. Une source d'approvisionnement immense, mais qui présentait des inconvénients majeurs durant la saison des pluies. Le jeune homme a alors l'idée de transformer les déchets en énergie. Ce faisant, il réglait non seulement le problème de l'humidité du bois, mais aussi celui de la dimension renouvelable de la ressource. Jean Bosco Nzeyimana dirige aujourd'hui une entreprise qui produit des briquettes de biomasse et du biogaz. Si les déchets biodégradables sont transformés en biogaz et en compost, les autres - notamment en plastiques non-recyclables - sont compactés et transformés en briquettes, qui remplacent le traditionnel charbon de bois. Jean Bosco Nzeyimana s'est imposé comme l'un des grands espoirs rwandais et africains. C'est ainsi qu'il a pu s'entretenir avec Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, et même avec Barack Obama, l'ancien président américain.

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Commentaire 1
à écrit le 21/12/2018 à 15:29
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Startups : ne résume pas à l'énergie!!!! Sur quoi vous avez fait ce classement qui parait ne pas refléter la créativité africaine du nord au sud ? Désolé, j'adore vous lire mais là c'est un peu léger. Et l'Afrique, du Nord au Sud, de l'Est à l'Oue...

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