Le Maroc lance son Observatoire de l'énergie

Déjà en pointe sur le terrain des énergies vertes, le Maroc s'est doté le 15 octobre denier d'un nouvel outil dans le cadre de sa politique énergétique. L'Observatoire marocain de l'énergie (OME) a pour but de permettre un meilleur suivi des données du secteur.
(Crédits : Pixabay)

Depuis le lancement de son plan solaire, en 2009, le Maroc a entamé une mutation profonde de sa politique énergétique, afin de ne plus dépendre des énergies fossiles. Le royaume ne dispose en effet d'aucune ressource en gaz ou en pétrole et devait, à l'époque, importer 95% de l'énergie qu'il consommait. Avec plus de 3 000 heures d'ensoleillement par an, il possède pourtant un potentiel important en énergie renouvelable, notamment solaire, que l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN) évalue à 20 GW.

Des données pour mieux orienter les politiques

Ce plan ambitieux (développement d'au moins 3 000 MW d'énergies vertes à l'horizon 2020 et de 6 000 MW d'ici 2030) a jusqu'ici conduit à la mise en service de projets impressionnants comme la centrale solaire Noor de Ouarzazate (7e centrale du monde) ou le parc éolien de Tarfaya (301 MW, soit 15 % de l'objectif national). Le 15 octobre, à Rabat, une autre pierre essentielle a été posée avec la mise en place de l'Observatoire marocain de l'énergie.

Cette entité, créée par le ministère marocain de l'Energie des mines et du développement durable avec le soutien de l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ), a pour objectif de mettre à disposition des consommateurs, des producteurs et de potentiels investisseurs, les statistiques énergétiques du pays.Les données ainsi récoltées permettront également aux acteurs locaux de disposer d'un système d'information performant afin d'anticiper et de planifier l'offre.

Cinquante indicateurs

Le portail web de l'OME sera alimenté par plusieurs sources : une série d'enquêtes annuelles sur la consommation d'énergie par secteur d'activité entamées depuis 2010 par le ministère de l'Energie, mais aussi les informations transmises par les différents intervenants du secteur. En tout, la base de données comptera une cinquantaine d'indicateurs, dont cinq macro-économiques et 34 sectoriels (industrie, agriculture, tertiaire, etc.). Le site devrait être accessible d'ici le début de l'année 2019.

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