Fort de 102 millions d'habitants, l'Ethiopie est derrière le Nigéria (187 millions) le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique. C'est également le plus avancé, toujours sur le continent africain, en termes d'utilisation des énergies renouvelables : pas moins de 94% de l'énergie produite dans le pays l'est à partir de sources propres ! Il devance ainsi la Zambie (88,86%) et le Mozambique (87,63%).

Un score impressionnant qui lui a permis dernièrement de prendre la tête du Forum économique mondial « Global Energy Architecture Performance index ».

Le barrage de Gibe III, lancé officiellement il y a deux ans, génère un total de 1 870 MW. Un second barrage, celui de « La Renaissance », est en cours de construction. Avec 6 000 MW de capacité de production (soit environ six réacteurs nucléaires), il est amené à devenir le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique (170 mètres de hauteur pour deux kilomètres de large !). Sa mise en service est prévue pour la fin de l'année 2018.

De grands projets en géothermie

L'autre corde importante à l'arc énergétique éthiopien est la géothermie. En 2017, le pays annonçait en effet la construction de deux unités de production pour un investissement global de quatre milliards de dollars.

Situées dans la vallée du grand Rift, ces deux centrales (baptisées « Corbetti » et « Tulu Moye ») doivent être en mesure de produire, chacune, 520 MW d'électricité.

Il y a quelques semaines, fin août plus précisément, c'est une usine de valorisation des déchets et de production d'électricité qui ouvrait ses portes dans la capitale, Addis-Abeba, pour ce qui est, selon ses constructeurs (financements de l'Etat et projet porté par une société britannique), la première structure du genre sur le continent (1 400 tonnes de déchets incinérés par jour). L'Ethiopie prévoit de réduire de 64% ses rejets de CO² à l'horizon 2030.