Les autorités algériennes ne veulent plus se fier aux laboratoires étrangers pour homologuer les équipements utilisés pour la construction des centres solaires sur le territoire national. S'exprimant en conférence de presse ce jeudi 29 novembre après la présentation du futur compteur gaz domestique intelligent développé par le Centre de recherche et de développement de l'électricité et du gaz (CREDEG) en collaboration avec le Centre de développement des technologies avancées (CDTA), le PDG de la Société nationale algérienne de l'électricité et du gaz (SONELGAZ), Mohamed Arkab, a fait savoir que sa société comptait créer un laboratoire d'homologation des équipements. «Nous allons le créer ce laboratoire d'homologation dans le domaine des énergies renouvelables», a indiqué le responsable. Il n'y a pas de «laboratoire d'homologation des panneaux, et on va demander un certificat qui va être fourni par un laboratoire étranger», a ajouté Arkab en précisant que la Sonelgaz veut faire du CREDEG un «centre d'intérêt». «Nous allons créer ce laboratoire ici», a-t-il lancé.

Ainsi, le futur laboratoire permettra à Algérie de certifier elle-même les équipements pour la construction des centrales d'énergies renouvelables. Le rôle du laboratoire d'homologation sera «la vérification de la véracité et la performance de ces panneaux, et également, des autres équipements tels que les onduleurs, entrant dans la réalisation des centrales électriques photovoltaïques», a déclaré Mohamed Arkab. Selon lui, un délai de réalisation du laboratoire d'homologation sera fixé pour trois ans.

Améliorer l'intégration des nouvelles technologies

«Depuis 2014, nous avons construit 343 mégawatts en matière de photovoltaïque, et nous avons pratiquement les 300 ingénieurs formés dans ce domaine par la SKTM et le CREDEG. Nous avons, autour de ce projet important, pu former et monter en puissance pas mal d'ingénieurs et de techniciens dans ce domaine», a rappelé Arkab dans son intervention. «Nous voulons maintenant passer à une autre étape, qui est la maîtrise de cette technologie, à travers cette souveraineté d'avoir notre propre laboratoire, qui va permettre d'homologuer les équipements fabriquer en Algérie et aussi ceux importés», a ajouté le responsable.

Par ailleurs, le PDG de la Sonelgaz a indiqué que la société a mis sur pied un important programme de recherche et développement comptant pour son plan 2018-2028. Celui-ci vise l'amélioration de ses performances à travers l'intégration des nouvelles technologies.

«Nous n'avons que 120 sociétés de fabrication des équipements, ce qui représente à peine 15% des besoins en matière de distribution. Nous avons un long chemin à faire pour pouvoir fabriquer la totalité des équipements de distribution et de transport des centrales électriques. Donc, nous avons besoin de développer la R&D qui va nous permettre de créer ces fiches et dossiers industriels, qui vont permettre à nos industriels d'être accompagnés par une technologie et d'aller faire les différentes chaînes de valeur et d'arriver à fabriquer les équipements», a développé Mohamed Arkab avant d'ajouter :

«Nous avons besoin de la R&D, nous avons besoin du génie local, mais, nous avons aussi besoin du partenariat étranger pour un transfert de technologie et de savoir-faire».