La production pétrolière en Libye n'est plus ce qu'elle était il y a quelques années. D'après une source au sein de la Compagnie nationale libyenne du pétrole (NOC) citée par l'agence Xinhua, l'Etat libyen a perdu plus de 145 millions de dollars depuis le mois dernier avec la fermeture de l'un de ses principaux champs pétroliers.

D'après la même source qui a requis l'anonymat, il s'agirait du champ d'El-Fil situé à quelque 900 km au sud de Tripoli, la capitale libyenne, et dont la capacité de production est estimée à quelque 70 000 barils par jour.

«Le champ de pétrole d'El-Fil, qui produit plus de 70 000 barils par jour, est toujours fermé, et la production demeure à l'arrêt pour le second mois consécutif», a déclaré ce haut responsable. Selon lui, la fermeture du champ est due à un problème de ressources humaines qui n'est d'ailleurs jusqu'alors pas résolu. Les agents de sécurité du complexe auraient abandonné leur poste, protestant ainsi contre le non-paiement de leurs salaires. D'après la même source, le volet financier, notamment les salaires des agents de sécurité, relèverait de la compagnie nationale de pétrole, la NOC, plutôt que du gouvernement.

Rappelons qu'avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye produisait,1,6 million de barils de pétrole par jour. Aujourd'hui, la crise qui sévit dans le pays, marquée notamment par la guerre entre deux autorités rivales, a des conséquences directes sur la gestion des sites et le rythme de la production pétrolière dans le pays.