Total consolide sa présence en Ouganda

Après le rachat supplémentaire de 21,57% des parts de Tullow, par Total dans le projet pétrolier du Lac Albert, l’entreprise française s’est assuré un contrôle majoritaire d’une réserve de brut estimée à au moins 1,7 milliard de barils.
Amine Ater
Avec le deal conclu avec le britannique Tullow, Total se retrouve en position de force pour gérer le futur complexe pétrolifére du Lac Albert en Ouganda

L'opérateur pétrolier français, Total vient d'acquérir 21,57% supplémentaires des parts du groupe britannique Tullow, dans le projet pétrolier ougandais du lac Albert. Tullow est une entreprise spécialisée dans la prospection et l'exploitation de gisement pétroliers et gaziers. Grâce à cette opération, l'entreprise française contrôle actuellement 59,4% des parts de ce projet à forte valeur ajoutée.

Cette opération devrait coûter au groupe français quelques 900 millions de dollars, dont une partie est liée au paiement différé de la première acquisition de parts de Tullow dans le projet du lac Albert. En effet, au moment de la première acquisition Total ne s'était acquitté que de 100 millions de dollars sur l'ensemble du deal entre les deux opérateurs.

Contrôle de bout en bout

Selon les termes de l'accord, Total devra se porter acquéreur d'une participation supplémentaire de 21,57%, provenant des 33% que possédaient Tullow dans l'ensemble du projet. Un chantier qui est composé de licences : EA1, EA1A, EA2 et EA3A. L'opérateur français qui possédait déjà EA1 et EA1A, deviendra également l'opérateur de la licence EA2, en lieu et en place de Tullow. Un contrôle de la chaîne de valeur du champs du Lac Albert qui permettra à Total d'obtenir des gains significatifs en terme d'efficacité de projets et de synergies.

Un renforcement de la participation de Total qui fait de la compagnie pétrolière l'actionnaire majoritaire du projet face à Tullow et au groupe chinois CNOOC dans un projet qui devrait exploiter les réserves ougandaises de pétrole située dans le bassin du lac Albert. Une région qui délimite une partie de la frontière entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), découvertes en 2006 et évaluées à au moins 1,7 milliard de barils.

Le projet devrait être opérationnel en 2020 avec une production estimée à 230.000 barils par jour.  Cette acquisition rentre également dans le cadre de la stratégie de Total de mettre la main sur des ressources nécessitant moins de 3 dollars par baril. Cette opération vient dans la foulée de la décision du tracé du pipeline d'export via la Tanzanie. Kampala a rappelons-le décidé que la pétrole du Lac Albert sera exporté à travers un pipeline (EACOP) qui traversera la Tanzanie, pour finir son tracé au niveau du port de Tanga.

Amine Ater

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