Energie : Total, aux commandes d’un projet de terminal gazier en Côte d’Ivoire

Le gouvernement ivoirien vient de signer un accord avec un consortium dirigé par le groupe français Total pour la construction d’un terminal gazier. Objectif : produire de l’électricité pour répondre à la demande croissance à travers le pays et faire de la Côte d’Ivoire un fournisseur sous-régional.
Ristel Tchounand

Un nouveau contrat pour Total en Côte d'Ivoire. Le consortium CI-GNL (Côte d'Ivoire GNL) mené par le géant français des hydrocarbures vient de se voir confier la construction d'un terminal de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) à Vridi, dans la région d'Abidjan, indique Total dans un communiqué rendu public ce vendredi. « Ce projet illustre la stratégie de Total de développer de nouveaux marchés gaziers, en ouvrant aux économies à forte croissance l'accès au marché du GNL », a commenté Philippe Sauquet, directeur général Gas, Renewables and Power de Total

L'accord y afférent a été signé entre le gouvernement ivoirien et le consortium CI-GNL. Il s'agit d'une nouvelle société détenue à 30% par Total, à 26% par compagne pétrolière nationale de la République d'Azerbaidjan (SOCAR), à 11% par la compagnie nationale ivoirienne de pétrole (Petroci), à 13 % par Shell, tandis que Golar (6%) et Endeavor Energy (5%) en sont des actionnaires minoritaires.

Faire de la Côte d'Ivoire un hub régional

D'une capacité de 3 millions de tonnes par an, le terminal comprendra une unité flottante de stockage et de regazéification du GNL, ainsi que d'un gazoduc connectant le FSRU aux centrales électriques aux centrales existantes et prochainement construites. Le tout devrait être mis en service mi 2018. Pour ce faire, le consortium entend mobiliser un investissement préliminaire de 100 millions de dollars, contre 200 millions initialement estimé. Selon Reuters, Total prendra une décision finale d'investissement sur le projet au cours du premier trimestre 2017.

Ces dernières années, la Côte d'Ivoire fait face à un sérieux problème énergétique avec la demande d'électricité est en hausse de 10% par an. L'année dernière, le ministre de l'Energie déclarait que le pays avait besoin d'investir 20 milliards $ pour répondre à la demande au cours des 15 prochaines années. Dans ce sens, le pays reçu la semaine dernière de la Banque africaine de Développement (BAD) 137,82 millions d'euros pour le renforcement des réseaux électriques du pays, et ce en guise de financement du Projet de renforcement des réseaux de transport et de distribution d'électricité (PRETD). Un projet qui s'inscrit dans le cadre du Programme national d'investissement pour le secteur de l'Energie ciblant l'augmentation de 50% de la capacité de production de l'électricité, le renforcement des réseaux de transport et de distribution et l'électrification de toutes les localités du pays de plus 500 habitants, à l'horizon 2020.

Au-delà de l'approvisionnement national, le terminal de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) de Vridi entend être un fournisseur pour les pays de la sous-région. Le but est de positionner la Côte d'Ivoire comme hub régional d'importation de GNL d'Afrique de l'Ouest.

Ristel Tchounand

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