Le secrétaire général sortant de l'ONU a tenu à rassurer quant aux inquiétudes soulevées par l'élection de Donald Trump à la présidence américaine. Le nouveau locataire de la maison blanche est, c'est de notoriété publique, un climato-sceptique convaincu et durant sa campagne électorale, il a promis de revenir sur l'engagement des USA dans la lutte contre le réchauffement climatique.

« Aucun pays, aussi puissant soit-il, n'est immunisé contre l'impact du changement climatique » a déclaré Ban Ki-Moon lors d'un point de presse qu'il a animé ce mardi quelques heures après son arrivée à Marrakech où se déroule la COP 22.

Des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement de part le monde arrivent progressivement dans la capitale touristique du Maroc qui abritera ce mardi le « High-Level Segment » ou Sommet des Chefs d'Etats sur le climat. Parmi ces derniers, plusieurs présidents africains qui devront également prendre part demain, au Comité restreint des  dirigeants africains.

Lourd impact humain

La déclaration de Ban Ki-Moon a été précédée par la publication d'un rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l'état du climat mondial en 2016, «afin que les débats de la COP 22 puissent reposer sur des informations précises ». Le rapport final devrait être publié en début 2017  mais l'organisation a estimé nécessaire d'en dévoiler quelques résultats surtout qu'ils rejoignent également la vague de déclarations et de preuves destinées à contredire certaines déclarations de Donald Trump. Le rapport de l'OMM qui a été précédé d'un document dressant l'évolution du climat de 2011 à 2015 a ainsi les résultats de 79 études publiées de 2011 à 2014 dans le Bulletin de la Société météorologique américaine. Il ressort que « plus de la moitié démontrent que les changements climatiques d'origine humaine avaient contribué au phénomène extrême considéré ». Une réponse implicite également au nouveau président américain qui estimait que « l'action de l'homme n'a aucun impact sur le climat ».

L'ombre de Donald Trump plane donc toujours sur la COP 22 et au delà sur la dynamique mondiale en faveur du climat. Si les propos du candidat républicain ne sont pour l'heure que des annonces de campagne électorale, à Marrakech où plus de 30.000 participants se réunissent du 7 au 18 novembre,  ils sont pris très au sérieux.