RDC : un consortium unique sino-espagnol pour la construction du barrage d'Inga III

La construction du méga-barrage hydro-électrique Grand Inga sur le fleuve Congo en République démocratique du Congo sera confiée à un consortium unique composé de China Inga III de la Chine et Pro Inga d'Espagne, a-t-on appris de source officielle. Les deux consortiums ont été retenus au terme d'un appel d'offres lancé en 2010 et un accord vient d'être signé entre ces derniers et l'Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga.
Vue du barrage d'Inga I. A l'avant plan, le canal d'alimentation d'Inga II.
Vue du barrage d'Inga I. A l'avant plan, le canal d'alimentation d'Inga II. (Crédits : DR.)

L'Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga (ADPI-RDC) a annoncé cette semaine avoir signé un accord de développement exclusif avec le consortium China Inga III de la Chine et le consortium Pro Inga d'Espagne. Cet acte, ajoute l'agence, est intervenu au terme d'un appel d'offres lancé en 2010.

«En vertu de cet accord, la République démocratique du Congo entérine la constitution d'un consortium unique par les deux groupements, candidats à l'appel d'offres relatif au Projet Inga III et restés en lice», lit-on dans un communiqué de presse.

En juin 2017, l'Agence «avait invité les deux candidats à travailler sur une offre optimisée dans le cadre du regroupement de leurs consortiums, sur la base d'un projet réévalué de 4 800 mégawatts à 11 000 mégawatts».
A noter que l'accord prévoit que les deux groupements financent les études d'exécution «en réalisant des travaux d'actualisation des études disponibles pour tenir compte de la taille révisée du Projet, y compris les études environnementales et sociales tout comme les intentions d'achat d'électricité».

Ensuite, «les contours définitifs du Projet de la centrale dont le coût est estimé à 14 milliards de dollars en vue de son approbation par l'État» devraient être soumis aux autorités congolaises, précise le communiqué.

Augmenter la capacité énergétique du Continent

Les deux consortiums devront également prendre en compte, et comme l'exige l'accord, l'augmentation significative de la demande nationale, sous-régionale et continentale. «L'économie d'échelle que représente la construction des ouvrages de base pouvant par la suite soutenir l'augmentation graduelle de la capacité totale de Grand Inga offrant par la même occasion un des plus bas prix de l'électricité au monde».

Avec ce barrage, la RDC ambitionne d'augmenter sa production énergétique, mais aussi celle du Continent. «L'opportunité d'offrir au marché africain, grâce au seul Projet Inga III, une production additionnelle de 11 000 MW d'énergie propre, renouvelable et disponible toute l'année dans un délai ambitieux apporte un complément indispensable aux nombreux projets d'énergie renouvelable en cours de développement», ajoute le communiqué. Pour rappel, le projet s'aligne avec l'enjeu de l'accélération de l'électrification du Continent tel que la Banque africaine de développement, comme d'autres institutions, en a fait un axe prioritaire de son action.

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